Une campagne de publicité contre l’UdeM

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Par Thomas Martin
mardi 24 avril 2018
Une campagne de publicité contre l’UdeM
La dernière campagne menée par le SCFP contre l'UdeM visait notamment les nombreuses attaques de l’institution sur les conditions de travail de ses employés. (Photo: Wikimedias Commons | Bohao Zhao)
La dernière campagne menée par le SCFP contre l'UdeM visait notamment les nombreuses attaques de l’institution sur les conditions de travail de ses employés. (Photo: Wikimedias Commons | Bohao Zhao)
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) vient de lancer une campagne publicitaire pour alerter l’opinion publique sur les pratiques du Service des ressources humaines de l’UdeM. Ce dernier est principalement pointé du doigt pour ses agissements concernant les employés en congé maladie.

Le communiqué de presse du SCFP publié le 23 avril dénonce de possibles agissements de l’Université, qui n’hésiterait pas à mettre un terme aux contrats d’employés se trouvant en situation de congé maladie à long terme.

« C’est complètement inhumain cette façon de faire de l’UdeM, dénonce le président du SCFP-Québec, Denis Bolduc. Tout ça en contravention avec la convention collective dûment négociée. C’est indigne de la réputation de cette auguste institution. » Il ajoute que l’UdeM fait peu de cas du devenir des employés remerciés, qui peuvent se retrouver dans des situations financières complexes.

Le recteur de l’UdeM, Guy Breton, est d’ailleurs directement pris à partie dans ce communiqué de presse, avec la question suivante : « Il y a quelque chose d’inhumain aux Ressources humaines de l’Université de Montréal. Qu’allez-vous faire, Monsieur le Recteur? »

La directrice générale des ressources humaines, de l’UdeM, Isabelle Dufour, a répondu aux accusations, dans un communiqué officiel envoyé aux employés représentés par les syndicats 1 186, 1 244 et 4 338. « […] La façon dont sont gérés les cas d’invalidité de longue durée est tout à fait conforme aux conventions collectives actuellement en vigueur, déclare-t-elle. […] Ce n’est que lorsque le retour au travail et la capacité de fournir une prestation de travail normale dans un avenir prévisible sont pratiquement inexistants que l’Université mettra fin administrativement au lien d’emploi. »  

Mme Dufour indique que l’Université va néanmoins régler les quelques dossiers problématiques encore existants. « L’employé demeurera alors couvert par les prestations d’invalidité prévues par les assurances de l’Université, c’est-à-dire couvrant 80% de son salaire », précise-t-elle.

La campagne lancée hier par le SCFP comporte trois volets avec des affiches dans les rues et une présence dans les journaux et sur les réseaux sociaux.