Une affiliation qui sème la discorde

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Par Alice Mariette
vendredi 27 novembre 2015
Une affiliation qui sème la discorde
La FAÉCUM est la première à s'être exprimée en faveur de son affiliation à l'UEQ. D'autres regroupements étudiants vont rendre leur décision d'ici la fin de la session d'automne. Crédit photo: Isabelle Bergeron.
La FAÉCUM est la première à s'être exprimée en faveur de son affiliation à l'UEQ. D'autres regroupements étudiants vont rendre leur décision d'ici la fin de la session d'automne. Crédit photo: Isabelle Bergeron.
La FAÉCUM a voté son affiliation à l’Union étudiante du Québec (UEQ) lors d’un congrès extraordinaire le 25 novembre au soir. Même si cette procédure est prévue dans les règlements généraux de la FAÉCUM, quelques associations dénoncent le manque de consultations effectuées auprès de la communauté étudiante.

« Un congrès permet aux associations de tenir les consultations selon leur souveraineté locale, par assemblée générale ou par des tournées de classe et d’avoir les débats nécessaires », estime le secrétaire général de la FAÉCUM, Nicolas Lavallée. Il rappelle que les associations étudiantes connaissaient la date du congrès depuis près de cinq semaines, ce qui leur a donné selon lui le temps nécessaire pour consulter leurs membres. La FAÉCUM estime par ailleurs que la consultation auprès des étudiants s’est faite correctement et que les associations ont eu le temps et les moyens de prendre leur décision sur l’affiliation en vue du congrès. 

Un des reproches fait à ce processus est l’absence de représentation par la FAÉCUM de certains étudiants dont le programme n’est rattaché à aucune association. « Par exemple, dans notre département, il y a le baccalauréat bidisciplinaire en écriture de scénario et création littéraire, explique l’étudiant à la maîtrise en études cinématographiques et président du Mouvement des étudiant-e-s de l’interactivité, de l’image animée et du son (MÉDIIAS), Antoine Amnotte-Dupuis. Ils ne sont pas membres du MÉDIIAS, ni de l’association de littérature française, l’AÉLLFUM. Ces quelques 100 étudiants, le congrès de la FAÉCUM les a ignorés. » 

Absence de référendum 

Certaines associations dénoncent aussi l’absence de référendum à l’image de la Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), qui a invité tous les étudiants à voter cette semaine.

« Nous trouvons que le congrès n’est pas une instance qui permet réellement de représenter l’ensemble des membres de la FAÉCUM, pense Antoine Amnotte-Dupuis. Un référendum aurait permis à tous les membres, sans exception, de se prononcer sur la question, mais surtout d’avoir vécu une campagne référendaire qui aurait forcément généré un débat sur la question. » Il précise que le MÉDIIAS est contre toute affiliation à une association nationale par congrès ou conseil central. 

Selon les règlements de la FAÉCUM, un référendum est consultatif. Ainsi, quelque soit le résultat, la tenue d’un congrès reste obligatoire. « Nous n’avons eu aucune demande pour tenir un référendum depuis les huit à neuf derniers mois », précise Nicolas Lavallée. Pour lui, peu importe le processus adopté, il y aurait eu des insatisfactions. « C’est normal, c’est le jeu de la démocratie, affirme-t-il. Et, ce n’est pas dans toutes les AG qu’il y avait l’unanimité, mais une grand majorité était en faveur. »

Le 25 novembre, lors du congrès spécial de la FAÉCUM qui a duré près de trois heures, 156 représentants d’associations étudiantes membres se sont prononcés en faveur de l’adhésion à l’UEQ et 45 ont voté contre (41 abstentions). L’UEQ vient remplacer la FEUQ, dont s’était désafilliée la FAÉCUM en mars dernier.