Un Système autorégulé et compétitif

icone Societe
Par Administrateur
mardi 12 février 2013
Un Système autorégulé et compétitif
Pourquoi ne pas payer nos frais de scolarité aujourd'hui sans privation de notre salaire plus tard? (Crédit photo: Flickr/El Fafa)
Pourquoi ne pas payer nos frais de scolarité aujourd'hui sans privation de notre salaire plus tard? (Crédit photo: Flickr/El Fafa)

Adage : argent public implique privilèges, inefficacités et abus.

Admettre plus d’argent privé dans nos universités pour garantir des investissements intelligents.

Un rôle d’actionnaire-étudiant est souhaitable dans la mesure où investir dans son éducation est un placement : si l’étudiant n’est pas satisfait du service reçu, il devrait pouvoir négocier le prix de ses cours. 

Les entreprises connaissent les besoins spécifiques de la main d’oeuvre qu’elles veulent embaucher. Elles devraient pouvoir créer et financer des programmes de formation. Un scénario où elles payeraient la formation et les gens pour être
formés est envisageable. L’investissement privé dans la recherche universitaire assurerait une meilleure allocation du capital, car les entreprises, par leurs produits, répondent à des besoins. La recherche fondamentale pourrait être financée avec du capital de risque, l’émission d’actions ou d’obligations : les universités et des départements pourraient être cotés en bourse.

Une dérégulation des droits de scolarité est nécessaire. Des tarifs modulés par programme et en concurrence entre les universités sont le meilleur garant d’une éducation de qualité à moindre coût. Pour rester compétitives, les universités doivent se distinguer : certaines se concentreront sur des domaines spécifiques entrainant une efficacité et une qualité accentuée.

Aucune discrimination intellectuelle à l’entrée : les étudiants seraient libres de choisir leur discipline, peu importe leurs aptitudes cognitives. L’éducation est une richesse qui a un prix et non un QI : celui qui accepte de payer le prix s’engage à performer auquel cas, il ne pourra avoir de diplôme. Les examens servent de filtre naturel pour assurer la
qualité : un contrôle des connaissances par les universités est essentiel pour qu’elles restent concurrenti e l l e s . I l y aur a i t de s t a r i f s différenciés selon leurs résultats : de bons résultats académiques pourraient se voir offrir une formation gratuite par les universités ou lesentreprises. Une surenchère entre les universités pour obtenir les plus brillants est réaliste.

Le prix devrait refléter les perspectives d’emploi pour assurer une allocation efficiente des ressources. Le capital serait utilisé vers les domaines les plus valorisés par la société via le marché du travail. Le prix baisserait dans les domaines moins valorisés étant donné le peu de débouchés sur le marché d’emploi. L’information sur le taux de placement et le salaire espéré étant disponible à tous les nouveaux étudiants, le choix d’études sera orienté vers les disciplines ayant une perspective d’emploi élevé, permettant ainsi d’éviter une pénurie de main-d’oeuvre dans les secteurs en demande.

Une contribution utilisateur-payeur est cohérente: les sortants auront un taux de placement plus élevé. Emploi
trouvé, ils pourront payer leurs études s’ils reçoivent la totalité de leur salaire. 

Le système actuel tient sur cette hypothèse : payer obligatoirement de l’impôt au Québec après ses études. Encore faut-il être capable d’en payer ; c’est-à-dire : d’avoir un emploi, d’être bien rémunéré et de rester au Québec !

Une pensée régnante étant payons plus tard via nos impôts, alors pourquoi pas payons aujourd’hui sans privation de notre salaire plus tard ?

Guillaume Côté