Un retour pour Oxfam UdeM

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Par Mylène Gagnon
jeudi 25 janvier 2018
Un retour pour Oxfam UdeM
Deux membres d'Oxfam UdeM lors de la signature d'une pétition pendant la session d'automne 2017. (Photo: Courtoisie Oxfam UdeM)
Deux membres d'Oxfam UdeM lors de la signature d'une pétition pendant la session d'automne 2017. (Photo: Courtoisie Oxfam UdeM)
Des membres d’Oxfam UdeM se sont réunis le 18 janvier au Café La Brunante afin de célébrer les quelques mois de l’organisation qui a revu le jour après quatre ans d’absence.

L’organisation avait sa filiale universitaire composée de 15 membres au cours de l’année scolaire 2012-2013. « Les anciens membres ont gradué et ont failli à leurs responsabilités en ne recrutant pas de nouveaux membres, explique le président d’Oxfam UdeM et étudiant au baccalauréat en économie et politique, Mohamed Laddi. On tentera d’apprendre de leur erreur en recrutant des membres chaque année, même si nous sommes déjà [38]. »

Mohamed est l’initiateur du projet. Il nous explique le processus aboutissant à sa mise en place.

Si Oxfam Québec soutient Oxfam UdeM, c’est matériellement et non en argent. « On nous donne des produits, des dépliants, des pancartes qui nous permettront de transmettre le message véhiculé par Oxfam, poursuit Mohamed. » Oxfam a donc un droit de regard sur leurs actions. « Ils évaluent nos activités et donnent leur opinion. »

Aide rare et disparitions fréquentes

Toutefois, les regroupements liés à un organisme extérieur sont peu nombreux, affirme le conseiller de l’Action humanitaire et communautaire de l’UdeM, Jean-François Dufresne. « C’est seulement une dizaine sur 92 officiellement reconnus qui le sont », indique-t-il. M. Dufresne révèle que les grandes organisations nationales comme Collège Frontière et internationales comme Amnistie internationale, les partis politiques comme l’Association des jeunes péquistes de l’UdeM et certains groupes spirituels sont ceux qui apportent une aide aux regroupements étudiants.

Quant à la disparition d’Ofxam UdeM il y a quelques années, M. Dufresne affirme qu’une quinzaine de regroupements ne se renouvellent pas chaque année. « Certains renaîtront lorsque de nouveaux étudiants souhaiteront les remettre sur pieds, mais d’autres disparaissent à jamais », admet-il.

Il déclare toutefois que depuis les cinq dernières années, il y a davantage de regroupements créés que de disparus. En 2014, il y avait 60 regroupements en activité.

Les objectifs d’Oxfam UdeM

Bien qu’il précise qu’Oxfam UdeM est un « bébé groupe » et que l’automne a surtout servi à remplir des papiers administratifs, Mohamed affirme que plusieurs activités ont eu lieu. « Nous avons tenu des kiosques pour inciter les étudiants à signer une pétition contre les paradis fiscaux et nous avons aussi organisé une marche pour cette même cause, dit-il. Nous souhaitons inviter Laure Waridel, l’auteure du livre Acheter c’est voter pour qu’elle donne une conférence. » D’autres projets mijotent également dans la tête des organisateurs. À titre d’exemple, des membres veulent cuisiner avec des produits équitables et publier leurs recettes sur les réseaux sociaux. Dans le même ordre d’idées, les membres souhaitent vendre des produits équitables sur le campus.

 « Nous souhaitons aborder de nombreux sujets, que ce soit les paradis fiscaux, les inégalités sociales et le sexisme dans les pays pauvres », énumère Mohamed. Ils désirent également donner l’opportunité aux étudiants d’agir, soit en signant des pétitions, soit en achetant des produits équitables ou encore en partageant des idées, soutient-il.

Il insiste d’ailleurs sur la participation des membres et sur l’ouverture d’Oxfam UdeM. « Si un membre a une idée, il peut s’exprimer et nous allons la mettre en œuvre, affirme Mohamed. On a carte blanche là-dessus. »

L’étudiant au certificat en relations industrielles et délégué de l’organisation, Nabil Ben Ali Ouriaghli, explique pourquoi il s’est joint au regroupement.

Une journée de consultation ouverte à tous se tiendra le 20 février. Le lieu et l’heure de la rencontre restent à confirmer.