Un humble fellow

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Par Raphaël Pirro
mercredi 30 octobre 2013
Un humble fellow
Pier-Emmanuel Tremblay récipiendaire du Hubble Fellowship. (crédit photo : Courtoisie Pier-Emmanuel Tremblay)
Pier-Emmanuel Tremblay récipiendaire du Hubble Fellowship. (crédit photo : Courtoisie Pier-Emmanuel Tremblay)

Pour la première fois cette année, le très prestigieux Hubble Fellowship récompense un étudiant d’une université québécoise. C’est à Pier-Emmanuel Tremblay, qui a obtenu son doctorat en physique à l’UdeM en 2011, que revient ce prix.

Après avoir remporté la bourse Alexander Von Humboldt en 2011, le diplômé de l’UdeM obtient en 2012 la médaille Plaskett. Mais ce qui fait encore plus sortir du lot Pier-Emmanuel, c’est le Hubble Fellowship, une distinction réservée à un cercle très restreint. « J’ai reçu un appel des États-Unis et j’ai tout de suite compris de quoi il s’agissait, déclare-t-il. Ma bourse allemande se terminait dans quelques mois et je n’avais pas encore trouvé où j’allais ensuite travailler. »

Gagner un Hubble Fellowship, c’est avoir l’opportunité de travailler et de diriger un projet de recherche sur un sujet que l’on propose et à l’endroit de son choix. Le projet est financé par la NASA et s’étale sur trois ans. « J’ai choisi le Space Telescope Science Institute à Baltimore comme lieu de travail, puisque c’est un des plus grands et prestigieux instituts de recherche aux ÉtatsUnis. » C’est une expérience qu’il sait formatrice, puisque c’est la chance pour lui d’allier la théorie à la pratique. Il pourra évoluer en continuant dans son segment de recherche spécialisée, c’est-à-dire l’étude des étoiles de type naine blanche.

Une première pour l’UdeM

« L’Université de Montréal est très fière de voir Pier-Emmanuel Tremblay remporter ce prestigieux honneur », annonce le porte parole de l’UdeM, Mathieu Filion. « Cela démontre qu’une formation à l’UdeM, du point de vue du comité qui attribue ce prix aux États-Unis, se compare à celle d’un étudiant provenant d’une grande université américaine », explique Pier-Emmanuel. Selon son directeur de thèse Pierre Bergeron, professeur titulaire de physique au Département de physique de l’UdeM et directeur du Centre de recherche en astrophysique au Québec (CRAQ), la recherche en astrophysique à l’UdeM est très respectable. « La formation est de calibre international et elle est capable de former des étudiants qui peuvent rivaliser sur la scène internationale », ajoute le professeur.

M.Bergeron n’a que des bons mots pour PierEmmanuel, pour qui les affinités avec son professeur l’ont aidé à choisir son champ de spécialisation. « Pier-Emmanuel est de loin le meilleur étudiant que le groupe d’astronomie et d’astrophysique de l’UdeM ait eu le privilège de côtoyer depuis de nombreuses années, assure le professeur. Je dirais même le Département de physique au grand complet. »

Quand il était enfant, Pier-Emmanuel regardait les conférences d’Hubert Reeves sur la TéléUniversité de l’UdeM, puisque c’était l’une des seules chaînes qu’il captait chez lui. « Depuis ce temps, j’ai vu les conférences d’Hubert Reeves à l’UdeM presque chaque année » confie-t-il aujourd’hui de Baltimore.

Pour l’instant, la carrière de Pier-Emmanuel Tremblay semble bien lancée. Ce qui est certain, c’est que sa plus récente distinction en tant que Hubble Fellow est un point tournant qui confirme un avenir très prometteur.