Un été sur le campus

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Par Thomas Martin
lundi 24 avril 2017
Un été sur le campus
L’École des Jeunes de la Faculté de Musique offre des programmes réguliers pour les enfants de 6 à 12 ans et une semaine de formation en chant chorale pour les 7 à 17 ans. Crédit photo : Courtoisie École des Jeunes de l'Université de Montréal.
L’École des Jeunes de la Faculté de Musique offre des programmes réguliers pour les enfants de 6 à 12 ans et une semaine de formation en chant chorale pour les 7 à 17 ans. Crédit photo : Courtoisie École des Jeunes de l'Université de Montréal.
Que se passe-t-il sur le campus de l’UdeM une fois la session d’hiver terminée ? Les cours laissent place aux camps de jours et les enfants prennent possession des lieux pour deux mois. Une période qui permet également à de nombreux étudiants de faire leurs premières armes dans le monde de l’enseignement.

« On met de la vie dans la Faculté de musique », s’amuse la directrice de l’École des jeunes de la Faculté de musique de l’UdeM, fondée en 1993, Sophie Lapierre. Déserté par les étudiants durant l’été, le bâtiment juché sur les hauteurs du mont Royal voit son environnement transformé par l’arrivée des jeunes apprentis musiciens. L’École des jeunes, mandatée par la Faculté de musique, embauche plusieurs étudiants ou diplômés de la Faculté de musique chaque été. « Ce sont des camps pour les enfants âgés entre 5 et 16 ans, indique-t-elle. Cela s’adresse aux jeunes qui aiment les arts et la musique en particulier. » Dans ce camp composé de deux sessions de deux semaines, les enfants se familiarisent avec divers instruments et sont responsables de monter un spectacle qu’ils présenteront à la fin de leur séjour.

La même expérience est menée sur le plan sportif, avec un programme mis en place par le CEPSUM tous les étés. Le directeur des camps de jours du CEPSUM, Nawfal Benmira, se félicite de l’engouement qui entoure le projet. « On reçoit jusqu’à 700 enfants par semaine et cela fait travailler une centaine de personnes, en majorité des étudiants de l’UdeM, décrit-il. Ils sont animateurs ou spécialisés dans certains domaines comme le cirque ou le tennis. »

Pour recruter les étudiants qui participeront aux camps, M. Benmira placarde des affiches dans plusieurs bâtiments de l’Université, mais tout le monde ne peut pas participer. « Pour pouvoir être embauché, il faut de l’expérience, souligne le directeur. C’est une responsabilité énorme, avec en général un groupe de 12 à 14 enfants, il faut être en mesure de gérer cette situation. »

Afin de répondre au succès grandissant des camps de jours, les organisateurs doivent constamment rechercher de nouvelles activités pour les élèves. « On a collaboré avec le Département de nutrition pour un camp de cuisiniers sportifs, indique-t-il. On a aussi un partenariat avec le Département de kinésiologie pour des enfants qui ont des problèmes de santé. »

Une expérience bénéfique

Les cours se donnent dans les bâtiments du campus, comme ceux de Polytechnique, ce qui constitue un vrai plus pour l’étudiant au baccalauréat en génie électrique à Polytechnique et animateur du camp Folie Technique Manuel Klaasen. « C’est plaisant de faire cours à des enfants ici, ils voient un peu à quoi ressemblent les cours à l’université, indique-t-il. Ça peut susciter des vocations, certains reviennent chaque année. »

Cet emploi pour l’été apparaît comme une occasion d’emmagasiner de l’expérience dans des milieux professionnels compétitifs. Un constat partagé par l’étudiant au baccalauréat en musique en interprétation d’instruments classiques Jacob Arreola-Dufour. « C’est le meilleur des deux mondes pour moi, souligne-t-il. En musique, ce n’est pas si facile de se trouver de l’emploi, et c’est un revenu stable comparé à la vie de pigiste. »

Cette première incursion il y a un an dans le milieu de l’enseignement, domaine auquel il ne se destine pas, a beaucoup plu à Manuel. « C’était la première fois que je faisais un camp de jour, et j’ai vraiment adoré l’expérience, s’enthousiasme-t-il. Ça m’a appris à faire de la vulgarisation et à utiliser mes connaissances d’une autre manière. »

Les journées sont généralement bien remplies pour les enfants, comme pour les animateurs responsables de la logistique. « Mon rôle, c’est d’être à la fois professeur de piano durant les périodes où je n’ai pas mon groupe et d’être animateur quand le groupe des enfants arrive. On fait toutes sortes d’activités ludiques », décrit Jacob. Un moment pour initier les plus jeunes à une multitude de disciplines sous la responsabilité d’étudiants qui acquièrent quant à eux une expérience pour leur future carrière.