Un documentaire au cœur du Grand Tintamarre de Tadoussac

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Par Emile Duchesne
mercredi 10 juin 2015
Un documentaire au cœur du Grand Tintamarre de Tadoussac
Francis Dubé, alias « La goule », s'est mérité le titre de roi du Tintamarre pour une troisième année consécutive - Crédit photo : Mathieu Pedneault
Francis Dubé, alias « La goule », s'est mérité le titre de roi du Tintamarre pour une troisième année consécutive - Crédit photo : Mathieu Pedneault
La troisième édition du Grand Tintamarre de Tadoussac, qui vient de se clore, a réuni un mélange explosif de musiciens, d’artistes en tout genre et plus de 800 festivaliers. Cette année, une équipe de tournage de six personnes, dont trois étudiants en cinéma à l’UdeM, a filmé les quatre jours du festival pour en faire un film documentaire.

Organisé par La Plug – Production, le festival Le Grand Tintamarre, qui avait lieu du 4 au 7 juin derniers, est gratuit et autogéré. Il rassemble chaque année principalement des étudiants ainsi que des artistes émergents. En dehors de la programmation officielle, des installations artistiques habillent le site et des performances artistiques ont lieu en tout temps. L’auberge de jeunesse de Tadoussac était le lieu central du festival.

 « Le Grand Tintamarre est un événement incroyable pour la création artistique, explique le réalisateur du film documentaire, Jean-Martin Gagnon. Ça n’arrête pas une seconde. Même à cinq caméras, c’est impossible de tout capturer. » L’idée de tourner ce film est venue au réalisateur lors du dernier Tintamarre.

L’étudiant au baccalauréat en cinéma à l’UdeM Mathieu Pedneault fait aussi partie de l’équipe. « Bien sûr, il y a tout le côté créativité, mais le site en soi avec les boisés, le fleuve et la ville en général est magnifique et nous permet de prendre de très belles images », assure-t-il.

L’ambiance survoltée au sein du festival ainsi que l’esprit d’ouverture et de créativité qui y règne se répercutent dans la programmation, selon l’étudiant au baccalauréat en philosophie à l’UdeM Francis Dubé. « Ce qui est trippant ici, c’est que tu as des groupes qui vont se former seulement pour jouer au Grand Tintamarre, dit-il. Les artistes essaient de nouvelles affaires qu’ils n’essaieraient pas autrement. »

Un festival « antiautoritaire »

L’un des fondateurs du festival, Alexandre Bédard, précise la volonté d’autogestion qui gouverne le festival. Selon lui, cet événement implique une culture antiautoritaire. « C’est à tout le monde de faire son festival, explique-t-il. Moi je m’occupe des shows, mais le reste vient de tout le monde. Dans l’équipe d’organisation, on ne donne d’ordres à personne. Si ça devient autoritaire, ça ne sera plus le Grand Tintamarre ! »

L’objectif de l’équipe de tournage est de terminer le documentaire d’ici un an et de le diffuser dans les festivals de cinéma de la province.

Les organisateurs du festival annoncent déjà une 4e édition l’an prochain.