Trois sorties à faible coût

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Par Mylène Gagnon
vendredi 13 avril 2018
Trois sorties à faible coût
«L’important, c’est de vivre Roxham et d’y aller parce que les gens n’ont pas pu y aller. Je le fais pour eux.» – Michel Huneault (Crédit photo: Michel Huneault)
«L’important, c’est de vivre Roxham et d’y aller parce que les gens n’ont pas pu y aller. Je le fais pour eux.» – Michel Huneault (Crédit photo: Michel Huneault)

ROXHAM COMME SI VOUS Y ÉTIEZ

Le Centre Phi présente jusqu’au 12 août l’exposition immersive Roxham du photographe Michel Huneault. De février à août 2017, il s’est rendu à quelques reprises sur le chemin Roxham en Montérégie alors qu’un nombre croissant de demandeurs d’asile tentait de traverser la frontière canado-américaine.

Plus qu’une exposition photo, Roxham se veut une expérience vécue par le biais d’un casque de réalité virtuelle. « Je me demandais ce que je pouvais amener pour appuyer le travail photo, pour souligner l’esprit des lieux, pour augmenter le sentiment de “présence du spectateur” », explique M. Huneault.

Il a rapidement réalisé sur place que le son est un facteur très important. « Le son qu’on entend, c’est des microphones qui sont sur mes oreilles, ce qu’on appelle du son binaural, ajoute-t-il. C’est comme si les gens sont dans ma tête ou à mes côtés. »

Puisqu’il voulait préserver l’identité des demandeurs d’asile, le photographe a usé de son imagination et a utilisé du matériel de son précédent travail. « J’ai découpé des photos de textures, comme des couvertures et des tentes de migrants, que j’ai prises lors de la crise migratoire en Europe en 2015 », raconte-t-il. Il les a ensuite apposées à la silhouette des demandeurs d’asile, rappelant du même coup que ces deux crises ont participé à la même Histoire.

L’exposition est également offerte en ligne sur le site Web de l’ONF où l’utilisateur est maître du chemin qu’il veut emprunter, des histoires qu’il souhaite voir.

Roxham
Présentée jusqu’au 12 août
Centre Phi | 407, rue Saint-Pierre, Montréal
Installation photographique avec casque d’écoute : entrée libre
Expérience complète en réalité virtuelle : 20 $

La réaction des corps au cœur de la danse

Le spectacle de danse contemporaine Faille : deux corps sur le comptoir de la chorégraphe et danseuse Jessica Serli sera présenté dans les maisons de la culture d’Ahuntsic-Cartierville, du Plateau-Mont-Royal et Claude-Léveillée les 11, 12 et 14 avril.

Accompagnée du danseur Nicolas Labelle sur scène, Jessica Serli propose une chorégraphie sans ligne narrative qui suit les étapes de son processus de création. « Ce qui m’intéresse, c’est la réaction du corps engendrée par le système nerveux, explique-t-elle. Je questionne toujours la réaction qui se passe entre nos émotions et ce qui est projeté, ce qu’on ressent des autres. »

Durant ses recherches en studio, la chorégraphe s’est permis de jouer avec certaines machines, dont un neuro- stimulateur. « Je voulais être dans une qualité de corps qui est rare et voir comment le stress surgit », affirme- t-elle.

Ce spectacle de trente minutes sera suivi de Shudder, chorégraphié par Louise Michel Jackson et Ben Fury.

Faille : deux corps sur le comptoir et Shudder
11 avril : Maison de la culture d’Ahuntsic-Cartierville
12 avril : Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal
14 avril : Maison de la culture Claude-Léveillée
Prix : Gratuit sur place, 2 $ achat en ligne

Le numérique s’invite au Centre d’exposition

L’exposition annuelle de bandes dessinées et de photographies présentée au Centre d’exposition de l’UdeM du 12 au 15 avril revient avec comme nouveauté l’intégration du multimédia.

Le concours interuniversitaire qui s’est tenu tout au long de l’année scolaire adopte une nouvelle approche. « Contrairement aux années antérieures, les œuvres seront exposées grâce à huit projecteurs et six iMac, explique le coordonnateur aux activités culturelles de l’UdeM Laurent Quet. Les gens pourront s’asseoir sur des tabourets pour lire les bandes dessinées à leur aise. »

Il s’agit d’une demande de la FAÉCUM, l’organisatrice de l’évènement. « Les universités participantes recevront un fichier avec les photos et bandes dessinées, et pourront les présenter comme elles le souhaitent », ajoute-t-il. Dans les années précédentes, l’exposition se déplaçait matériellement d’une université à l’autre.

Ce sont 435 photos et 27 bandes dessinées inspirées du thème « héros anonyme » qui ont été reçues. Lors du vernissage, les 50 photographies et 18 bandes dessinées retenues par le jury, composé de 3 personnes par catégorie, seront dévoilées.

Exposition des bandes dessinées et photographies gagnantes des Concours interuniversitaires
12 au 15 avril : Centre d’exposition de l’UdeM, pavillon de la Faculté d’aménagement, local 0056
Entrée libre