Trois films à voir avant la rentrée

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vendredi 1 septembre 2017
Trois films à voir avant la rentrée
Extrait de la bande-annonce du film Arrival, tourné sur la Place de la Laurentienne à l'UdeM. (Photo: Capture d'écran | Youtube.com)
Extrait de la bande-annonce du film Arrival, tourné sur la Place de la Laurentienne à l'UdeM. (Photo: Capture d'écran | Youtube.com)
Après un été dominé par les mégaproductions, la rentrée universitaire est pour plusieurs synonyme de retrouvailles avec un cinéma de niche. Quartier Libre vous propose quelques perles du passé intrinsèquement liées à la rentrée et à l’UdeM pour commencer cette nouvelle année scolaire.

Arrival de Denis Villeneuve (2016)

On commence en douceur la transition du cinéma à grand spectacle vers le cinéma d’auteur avec le plus récent film de Denis Villeneuve. Abordant le thème de la communication et du langage dans un contexte de peur enrobé de science-fiction, ce long métrage saura vous poser des questions et vous faire réfléchir tout en vous divertissant à grand coup d’effets spéciaux.

Son rapport avec l’UdeM et la rentrée ? La scientifique Louise Banks interprétée par Amy Adams a ses bureaux sur le campus. Avec la magie du cinéma, le pavillon 3200, rue Jean-Brillant en devient un du Midwest américain. Cependant, les plus attentifs d’entre vous reconnaîtront de multiples images familières. Une bonne occasion de voir l’Université sous un jour différent et probablement l’un des seuls moments où l’on peut admirer la Place Laurentienne déserte de jour.

 

 

Seul ou avec d’autres par Denys Arcand, Denis Héroux, et Stéphane Venne (1962)

Bien que souvent oublié lorsque l’on survole la monumentale filmographie de Denys Arcand, ce premier film est loin de mériter l’être. Tourné sur le campus, il agit comme un véritable témoin de ce qu’a pu être l’UdeM à l’aube de la Révolution tranquille. Mettant l’accent sur la vie étudiante et ses hésitations liées au futur, le métrage suit les tribulations de Nicole, la petite fille de riches en première année, et de Pierre, le « bad boy » de service, qui lui enseigne l’art de passer ses cours tout en les évitant.

Raconté de cette manière, le scénario peut sembler proche du cliché, mais il est loin de l’être. Au-delà de l’archétype apparent, le couple formé par Nicole et Pierre est d’une vérité désarmante que la réalisation du film, influencée par le cinéma direct de cette période, renforce. Voguant entre le cours surréaliste du sociologue Guy Rocher qui s’en prend aux dogmes de l’université et un spectacle des Cyniques qui jette des pierres sur tous les tabous, le film est un véritable bijou subversif qui reste toujours pertinent malgré ses 55 ans.

Seul ou avec d’autres from donna picker on Vimeo.

 

Xénofolies de Michel Moreau (1991)

Ici, on s’éloigne du campus pour entrer au cœur d’une école secondaire. Cette époque semblera loin à certains, mais le propos de ce documentaire n’est pas pour autant obsolète dans un contexte universitaire. S’intéressant au rapport qu’entretiennent les Québécois avec la multiethnicité en milieu scolaire, il touche à des questions qui sont encore d’une brûlante actualité.

Suivant l’affrontement de deux factions rivales menées d’un côté par une jeune femme d’origine italienne et de l’autre par une jeune femme d’origine québécoise, le film prend son temps pour nous rendre ses protagonistes attachants et nous permet de bien cerner toutes les nuances liées à son enjeu. Sans jamais tomber dans le mélodrame ou le sensationnalisme, il traite le problème de la cohabitation culturelle de manière honnête et sincère.

Xénofolies, Michel Moreau, offert par l’Office national du film du Canada