Tab Hunter ouvre le 1er Festival de Films LGBT de Montréal

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lundi 28 septembre 2015
Tab Hunter ouvre le 1er Festival de Films LGBT de Montréal
À g. Tab Hunter et à d. l'actrice américaine Terry Moore. Crédit photo: Kate Gabrielle / Flickr / Creative Commons
À g. Tab Hunter et à d. l'actrice américaine Terry Moore. Crédit photo: Kate Gabrielle / Flickr / Creative Commons
Le documentaire Tab Hunter : Confidential ouvre la première édition du Festivals de Films LGBT de Montréal, qui aura lieu du 1er au 7 octobre prochains au Cinéma du Parc. À travers une sélection de neuf films internationaux, le Festival propose un tour d’horizon de la représentation de l’homosexualité dans le cinéma aujourd’hui.

Quoi de mieux, en guise d’introduction de ce premier Festival de Films LGBT de Montréal, que de visionner Tab Hunter : Confidential ? L’odyssée documentaire s’intéresse à l’acteur américain Tab Hunter, contraint de cacher ses préférences sexuelles pour préserver l’image que les studios lui ont façonnée, en plein âge d’or d’Hollywood.

Adapté de l’autobiographie éponyme, le titre du documentaire de l’Américain Jeffrey Schwartz fait écho au film L.A. Confidential de Curtis Hanson sorti en 1997. En effet, si Tab Hunter : Confidential est loin d’être une intrigue policière, force est de constater que le postulat des deux films est similaire : nous montrer la face cachée du Hollywood des années 1950, tout en lui rendant hommage. Tab Hunter : Confidential est loin d’être la critique virulente qu’il aurait pu être d’un système qui imposait sa norme et sa morale. Difficile de ne pas voir dans le film de Schwartz une sorte de nostalgie amusée pour cette époque déjà lointaine où les acteurs étaient niais et beaux et où leur vie était aussi factice que les décors en carton-pâte des studios.

Il y a évidemment deux sortes d’acteurs : ceux dont l’Histoire se souvient, et les autres. Par une succession de hasards et de mauvaises décisions, Tab Hunter entre dans la deuxième catégorie. On lui a proposé le rôle principal du film culte La Fureur de Vivre de Nicholas Ray. Il aurait pu être James Dean, éternel symbole d’un cinéma en pleine mutation. Il a refusé, mais sa vie n’en a pas été moins riche. De sa relation avec Anthony Perkins à sa rencontre avec John Waters, c’est toute une histoire du cinéma américain qui nous est contée par la voix d’un seul homme.

Note : 4/5

Festival de Films LGBT de Montréal
Cinéma du Parc | 3575, avenue du Parc
Du 1er au 7 octobre | 10 $ moins de 25 ans