Suspension des cours sur fond de tension

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Par J Arthur White
mardi 4 septembre 2012
Suspension des cours sur fond de tension
Pour laisser le Groupe d’intervention opérer dans le pavillon 3200 Jean-Brillant, les policiers ont formé un cordon devant l’immeuble pour empêcher les étudiants d’entrer. (Crédit : J. Arthur White)
Pour laisser le Groupe d’intervention opérer dans le pavillon 3200 Jean-Brillant, les policiers ont formé un cordon devant l’immeuble pour empêcher les étudiants d’entrer. (Crédit : J. Arthur White)

À la suite des affrontements avec la police dans l’enceinte de l’UdeM, la direction a décidé de suspendre les séances de cours des six programmes encore en grève. Les cours d’anthropologie, d’histoire de l’art, d’études cinématographiques, de jeux vidéo, de littérature comparée et d’études est-asiatiques ont été suspendus du 28 au 31 août. 

« Après l’intervention policière du mardi 28 août, explique Laurence Dallaire, vice-présidente de l’Association des étudiants et étudiantes en histoire de l’art, nous avons reçu un courriel de notre département nous avisant de la levée de cours pour la journée de mardi. »

Mathieu Filion, porte-parole de l’UdeM, explique que la décision de suspendre les cours pour le reste de la semaine de la rentrée a été prise «afin de s’assurer que le reste des cours se donne normalement ». Selon M. Filion, « une décision sera rendue pour savoir si les cours seront annulés définitivement ».

Audrey Roussel, étudiante étrangère en anthropologie, craint de ne pas être en mesure de finir ses études avant l’expiration de son permis d’études et de manquer de ressources financières. « C’est ironique de penser que la grève qui prône l’accessibilité de chacun aux études, en particulier des plus pauvres, est en train de compromettre les miennes », explique-t-elle.

Quant à Laurence Dallaire, elle trouve que la suspension des cours était « une bonne décision qui permet aux étudiants qui ont décidé de revenir en classe de suivre leurs cours dans un environnement d’apprentissage adéquat, tout en permettant aux associations demeurées en grève de respecter le choix démocratique pris en assemblée générale ». Elle se lamente que la direction de l’université ait fait appel à la SPVM au lieu de prendre cette décision plus tôt.