Suer comme en Amérique du Sud

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Par Vanessa Mounier
mardi 1 novembre 2011
Suer comme en Amérique du Sud

Un jour, Alberto Perez, un professeur de conditionnement physique colombien (également chorégraphe de la chanteuse Shakira), oublie ses musiques de cours et improvise une séance d’aérobie sur des musiques latines. L’engouement suscité par le concept, qui devient mondial, le pousse à enregistrer la marque Zumba®. Plus de 10 ans plus tard dans une salle du CEPSUM, les participants n’ont franchement rien à envier à Shakira.

 

«Ce n’est pas vraiment de la gym, ce n’est pas vraiment de la danse, c’est quelque part entre les deux, peut-être l’invention d’un prof de fitness qui aurait bu trop de Cuba libre, ou celle d’un cham pion de salsa sous ecstasy», confie avec humour Margaux, une participante du cours de Zumba au CEPSUM. Pleine de vitalité, cette danse sportive née en Colombie permet d’extérioriser les émotions par l’expression corporelle. « C’est une danse sensuelle et punchy , confesse Laura, une étudiante d’origine colombienne. La prof n’arrête pas le cours pour corriger nos mouvements. Cela nous permet vraiment de nous défouler. »

Victor, professeur de conditionnement physique au CEPSUM, montre des pas endiablés.

 

Sculpter ses fesses sans trop y penser

 

Bien loin des néons habituels des salles d’entraînement, l’éclairage de la salle de Zumba est tamisé, ce qui permet de bouger sans complexes. Dans une atmosphère de boîte de nuit, les participants attendent avec enthousiasme les premiers pas de danse. La Zumba est donc un sport qui se pratique tout en s’amusant en groupe, et en mélangeant musique et danses latines telles que la salsa, la bachata, la cumbia ou encore le reggaeton. Yelitza Garcia, pétillante enseignante sportive au CEPSUM, donne des classes de Zumba depuis 2010. «Je pratiquais ce programme de danse-fitness dans mon pays, mais à l’époque ça s’appelait la «bailoterapia», explique-t-elle de son accent ensoleillé, car je n’avais pas l’attestation requise pour enseigner la Zumba, qui est une marque déposée ». Arrivée à Montréal en 2009, cette vénézuélienne donne également des cours de flamenco et de danses latines (salsa, bachata, merengue) à plusieurs endroits à Montréal. De plus en plus populaire, la Zumba connaît un succès foudroyant en Amérique latine, mais aussi en Amérique du Nord et en Europe. Elle se répand comme une traînée de poudre dans les salles de sport et les centres de danse montréalais. À preuve, le CEPSUM en propose depuis l’hiver 2011.

 

Bouger comme Shakira

 

Cette danse sportive colombienne fait travailler le cardio et les muscles aussi. «On danse sur différents rythmes et on fait des mouvements faciles à reproduire pour que les participants se laissent aller tout en ressentant les effets bénéfiques de l’exercice sur la santé», observe Yelitza Garcia avec son oeil de professionnelle. « Ça vide la tête et ça fait du bien au corps », commente l ’adepte Margaux. La Zumba ne se fonde pas sur une technique comme le modern-jazz ou la danse classique. Les mouvements s’enchaînent et sont suffisamment répétés pour pouvoir être suivis sans difficulté. Les pas de danse rendent les mouvements de conditionnement physique

plus dynamiques. On évite ainsi la monotonie d’un cours d’aérobie. Il n’est pas nécessaire de savoir danser pour pratiquer la Zumba. «La plupart des filles se débrouillent quand même rudement bien pour des filles qui n’ont jamais fait de danse. J’ai l’impression que les Québécoises n’ont parfois rien à envier à Shakira», ajoute Margaux.

 

À venir
Pour ceux qui veulent s’essayer à cet exercice et se défouler, une «Party Zumba»  aura lieu le 11 novembre à partir de 18h30 au CEPSUM.