Société – En brèves

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Par Katy Larouche
vendredi 5 septembre 2014
Société - En brèves
Crédit : flickr.com/yourdon
Crédit : flickr.com/yourdon

UN AIR QUI SÈME LA DISCORDE

Une chanson grivoise a alimenté la polémique dans le cadre des initiations des étudiants en droit de l’Université Laval.

«Cours, COURS, cours, COURS, cours avant qu’j’te fourre », peut-on lire dans les paroles de la chanson qui ont été publiées sur la page Facebook des initiations 2014-2015 de la Faculté de droit et qui ont ensuite été retirées par les organisateurs.

Dans leur message destiné aux nouveaux étudiants, les initiateurs disaient souhaiter les voir «s’époumoner et la chanter en grand nombre» au lancement des activités d’intégration, le dimanche 31 août.

Bien que les hymnes vulgaires aient la cote lorsqu’il est question d’initier les nouveaux étudiants, celui-ci est allé trop loin, selon les responsables de la Faculté de droit. « Ça ne correspond évidemment pas à l’image et aux valeurs de la Faculté, soutient le porte-parole de l’Université Laval, Jean-François Huppé. La direction a immédiatement entrepris de faire retirer la chanson dans les meilleurs délais.»

Cette chanson n’est toutefois pas nouvelle à l’Université Laval, si on en croit une publication sur la page Facebook créée pour les initiations en droit de 2013. Il y est indiqué que la chanson est entonnée « depuis des années » dans la capitale et qu’elle « fait partie intégrante du patrimoine de notre fa culté ».


LE NPD S’ATTAQUE AUX STAGES NON RÉMUNÉRÉS

Le NPD espère combler le vide juridique qui entoure la réalisation de stages non rémunérés avec un projet de loi qui sera étudié à la reprise des travaux parlementaires le 15 septembre prochain.

Le projet ne vise pas la rémunération systématique des stages, il souhaite plutôt accorder aux stagiaires les mêmes droits que ceux qui sont consentis aux travailleurs du pays. Pouvoir limiter les heures de travail excessives et refuser d’exécuter des tâches dangereuses sont par exemples des droits qui ne sont toujours pas reconnus aux stagiaires non rémunérés.

Applicable seulement aux industries sous réglementation fédérale, telles que les banques et les sociétés d’État fédérales, le projet de loi établirait également que les stagiaires ne peuvent pas remplacer des employés rémunérés.

«Alors que le taux de chômage est élevé chez les jeunes, on a vu des entreprises convertir des postes rémunérés en stages non rémunérés, et malheureusement, le gouvernement n’a rien fait pour empêcher cela», a souligné le député néo-démocrate Andrew Cash.

Selon des estimations, 300 000 jeunes Canadiens réalisent des stages bénévolement, mais peu de données précises sont disponibles puisque les employeurs n’ont pas à rendre de comptes au gouvernement fédéral à cet effet.


UN SUR DEUX

Un étudiant sur deux s’endettera pour étudier au Canada, affirme un sondage de la Banque CIBC.

«Il n’est pas étonnant qu’autant d’étudiants doivent emprunter pour couvrir le coût des études post secondaires, en particulier ceux qui habitent loin de la maison et ceux qui suivent des programmes spécialisés», commente la vice-présidente à la direction des services bancaires CIBC, Christina Kramer.

Les deux tiers des étudiants sondés estiment néanmoins qu’ils pourront rembourser leurs dettes en cinq ans ou moins. «Leurs intentions sont admirables, mais elles ne sont peut-être pas réalistes, note Mme Kramer. Une fois diplômés, alors qu’ils s’apprêtent à lancer leur carrière, les étudiants voudront sans doute quitter le nid familial, épargner afin de s’offrir une voiture ou faire une mise de fonds en vue d’acheter une maison, ou encore fonder une famille.»

Selon le président de la FEUQ, Jonathan Bouchard, l’endettement est un fléau auquel il faut accorder plus d’attention. «Ça retarde des projets de vie futurs. Au Canada, 24% des bacheliers ont de la difficulté à rembourser leurs prêts», a-t-il indiqué à Radio-Canada.

Ces données ont été compilées dans le cadre d’un sondage CIBC en ligne mené par la firme de sondage Léger auprès de 500 étudiants canadiens de niveau collégial et universitaire. La marge d’erreur pour un échantillon probabiliste comparable est de plus ou moins 4,38 %, 19 fois sur 20. Le sondage a été réalisé du 10 au 17 juillet 2014.