Si les étudiants prenaient la scène

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Par Etienne Galarneau
vendredi 5 septembre 2014
Si les étudiants prenaient la scène
Encore l'an dernier, Francis Mineau était étudiant à l'UdeM.
Crédit photo: Pascal Dumont
Encore l'an dernier, Francis Mineau était étudiant à l'UdeM.
Crédit photo: Pascal Dumont
Beat Market, Dead Obies et Radio Radio. Voici les trois formations en vedette pour le Spectacle de la rentrée de la FAECUM, qui se déroulera le jeudi 11 septembre prochain à la Place de La Laurentienne. Cette sélection d’artistes a de quoi réjouir plus d’un amateur de musique à l’UdeM. Cependant, on ne peut s’empêcher de remarquer un détail : le faible ratio d’artistes étudiants ou diplômés de notre université.

On peut répondre que les deux membres de Beat Market se sont rencontrés à la Faculté de musique de l’UdeM. Cette information, par contre, n’est que sous-entendue sur leur site web et, surtout, n’est jamais mise de l’avant dans la promotion de la FAÉCUM.

Certaines personnes peuvent être déçues de voir qu’une vitrine telle que le Spectacle de la rentrée ne permet pas à des musiciens ayant l’UdeM comme alma mater de montrer leur appartenance. Cependant, la Fédération, depuis plusieurs années, cherche à trouver un équilibre entre artistes émergents et artistes rassembleurs jouissant d’une certaine notoriété. Cette formule leur accorde plus de latitude quand à l’intégration de nouveaux artistes, chose qui est est mise de côté par des universités comme Concordia, qui a préféré par le passé inviter des artistes tels que Snoop Dogg. Par contre, elle permet moins de flexibilité que les concerts de la rentrée de l’Université Laval, qui propose six scènes où de nombreux artistes étudiants performent chaque année.

Mon but sera donc de mettre de l’avant des étudiants et des diplômés de l’UdeM qui sont soit des artistes émergents ou des artistes déjà établis dans la communauté musicale québécoise. En fonction de ces critères de sélection, voici les trois formations qui, à mon avis, mériteraient de se trouver sur la scène de la Place de La Laurentienne le 11 septembre prochain.

Oothèque

La pause prise par le groupe Malajube il y a plus d’un an a permis au batteur Francis Mineau de proposer un projet qui donne dans le rock aux influences électro. Le projet a d’ailleurs été bien reçu par la critique. Même son de cloche du côté du public, puisque les spectacles donnés aux quatre coins de la province au courant de l’été 2013, dont un aux Francofolies Montréal et un autre au Festival d’Été de Québec, n’ont pas manqué d’attirer les foules. Ce bilan est plus qu’appréciable pour le musicien, qui a aussi profité de cette période pour continuer son baccalauréat en littératures de langue française à l’UdeM.

 

CRi

ODA, le dernier et deuxième album de CRi est sorti le 24 mai dernier.Crédit photo: Courtoisie CRi

ODA, le deuxième et dernier album de CRi est sorti le 24 mai dernier.
Crédit photo: Courtoisie CRi

Étudiant en musiques numériques à la Faculté de musique de l’UdeM, Christophe Dubé se distingue actuellement comme un nouveau nom à connaître dans la scène électro de Montréal. Que ce soit en accompagnant des rappeurs, comme ce fut le cas pour P.A.P.A. lors de sa prestation aux Francouvertes cette année, ou avec son matériel solo, CRi s’inscrit merveilleusement bien dans la lignée des artistes hip-hop qui ont animé la Place de La Laurentienne au cours des dernières années.

Il Danse Avec Les Genoux

Sextuor de rock psychédélique aux tendances punk, ce groupe s’est démarqué dans les dernières années avec sa participation aux Francouvertes en 2011, plusieurs entrées au palmarès de CISM, ainsi que quelques passages au festival Pop Montréal. La formation compte dans ses rangs trois bacheliers du programme de composition musicale offert à l’UdeM. Avec des parutions ambiantes et des performances décapantes, le groupe a prouvé à son public qu’il sait faire preuve d’une grande polyvalence dans ses interprétations. Cette capacité d’adaptation leur permettrait de se distinguer avec de nombreux artistes que la Fédération pourrait inviter sur les planches.

 

De nombreux autres artistes dignes de mention cohabitent dans vos classes universitaires. Espérons que certains d’entre eux sauront tirer leur épingle du jeu lors de la sélection de la programmation des activités de la prochaine rentrée.