« Shit »

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Par Michaele Perron-Langlais
vendredi 7 avril 2017
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La websérie Sh!t est disponible sur la plateforme vimeo. Crédit photo : Courtoisie Etienne Dagenais.
La websérie Sh!t est disponible sur la plateforme vimeo. Crédit photo : Courtoisie Etienne Dagenais.
Conçue en partie par un groupe d’étudiants de l’UdeM, la websérie SH!T met en scène les mésaventures de quatre amis qui s’installent ensemble dans un appartement de Montréal. Rencontre avec l’étudiant à la majeure en traduction Julien-Claude Charlebois, qui signe le scénario en plus d’y interpréter un des rôles principaux.

Quartier Libre : Quel est le concept de SH!T ?

Julien-Claude Charlebois : Ce sont six épisodes de cinq à huit minutes chacun, qui racontent l’histoire de quatre colocataires. Au premier épisode, ils font une pendaison de crémaillère et tout tourne un peu au vinaigre. Pendant le reste de la saison, ils essaient de régler leurs problèmes, et plusieurs flashbacks nous ramènent au party. Les épisodes 1 et 6 portent sur l’ensemble des colocataires, alors que les quatre autres se concentrent chacun sur un des personnages principaux. C’est là qu’on en apprend un peu plus sur leur histoire et sur ce qui s’est passé pendant le party.

Q. L. : D’où est venue l’inspiration pour créer cette websérie ?

J.-C. C. : En novembre 2015, Joannie Vignola, qui étudiait à l’UdeM à l’époque, m’a parlé de son envie de créer une série de fiction qui porterait sur une colocation. C’est à partir de là qu’on a bâti l’histoire, elle et moi. Nous avons tous les deux joué dans la websérie, elle s’est occupée de tout ce qui est production, et j’ai écrit le scénario. Certaines histoires me sont vraiment arrivées, mais cela reste de la fiction. Tout est augmenté, exagéré. Chacun des personnages principaux a une petite partie de moi. Et, comme ce sont mes amis qui jouent dans la série, il y a aussi une partie d’eux.

Q. L. : Comment l’équipe de SH!T s’est-elle formée ?

J.-C. C. : Tous ceux qui jouent dans la websérie, ce sont nos amis dans la vraie vie. La grande majorité des acteurs fait partie de la troupe Théâtre Université de Montréal (TUM). C’est aussi grâce à TUM que nous sommes entrés en contact avec des gens du département de cinéma pour former notre équipe technique. En tout, ce sont près de 30 personnes qui ont travaillé sur le projet.

Q. L. : Comment avez-vous réussi à obtenir du financement ?

J.-C. C. : Joannie Vignola a tout financé au départ. Pour la rembourser, nous avons organisé une soirée d’humour au Petit Medley et une deuxième soirée au Cabaret Mado. Nous avons aussi mis sur pied une campagne sur Kickstarter [NDLR : Plateforme de sociofinancement] et obtenu une subvention du programme des Projets d’initiative étudiante de la FAÉCUM. Le Service des activités culturelles de l’UdeM nous a, quant à lui, prêté des costumes et du matériel. Malgré tout, nous n’avons pas réussi à rembourser 100 % des coûts de production.

Q. L. : Comment la série a-t-elle été reçue par le public ?

J.-C. C. : Pour le moment, nous sommes un petit peu en-dessous de nos attentes quant aux visionnements, mais je suis optimiste ! Pour beaucoup de webséries, tous les épisodes sont mis en ligne d’un seul coup, et les gens les écoutent en rafale. Nous, on sortait un épisode toutes les deux semaines, donc je pense que beaucoup de gens attendaient la sortie du dernier épisode pour tous les regarder. Un bassin de téléspectateurs était quand même présent tout le long de la diffusion, à attendre la sortie du prochain épisode. Il y a eu de très bons commentaires et on continue à faire de la publicité. Si on réussit à obtenir du financement, on aimerait faire une deuxième saison.

Q. L. : Maintenant que le dernier épisode de la saison 1 a été mis en ligne, qu’est-ce que tu retiens de cette expérience ?

J.-C. C. : Cela m’a démontré qu’en prenant des initiatives, il est possible de réaliser des projets d’envergure. Pour SH!T, tout le monde a travaillé bénévolement, donc personne n’avait d’obligation. Mais nous avons cru au projet et nous sommes tous vraiment impliqués. Tout le monde était à son affaire pendant la production. Cela a été un beau travail d’équipe.