Semaine de la prévention du suicide : l’affaire de tous

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Par Apolline Lesueur
lundi 30 janvier 2017
Semaine de la prévention du suicide : l'affaire de tous
La psychologue du CSCP spécialiste en suicidologie, Sylvie Corbeil. Crédit photo : Mathieu Gauvin.
La psychologue du CSCP spécialiste en suicidologie, Sylvie Corbeil. Crédit photo : Mathieu Gauvin.
Année après année, l’UdeM propose une série d’ateliers dans le cadre de la Semaine nationale de la prévention du suicide qui se tiendra du 29 janvier au 4 février prochains. Bien que le nombre de cas soit en diminution au Québec, le travail de sensibilisation auprès de la communauté demeure important pour les intervenants.

Le Centre de santé et de consultation psychologique (CSCP) de l’UdeM animera trois conférences, et plusieurs pavillons accueilleront des kiosques itinérants mis en place par le Programme Écoute-Référence (PER), où des intervenants répondront aux questions de la communauté universitaire. « On veut présenter les différents visages de la dépression pour élargir la connaissance qu’en a la population générale et la relier au suicide », indique la psychologue spécialisée en suicidologie au CSCP Sylvie Corbeil, qui présentera deux conférences et qui insiste sur l’importance de sensibiliser l’ensemble de la communauté à cet enjeu.

Active depuis 25 ans dans cette lutte contre le suicide, Mme Corbeil remarque les progrès accomplis dans ce domaine. Elle se réfère au rapport de 2016 de l’Institut national de santé publique du Québec, qui indique que près de 500 suicides de moins sont comptés chaque année depuis 1999. À travers des séances d’information comme celles organisées à l’UdeM, des spécialistes transmettent les outils nécessaires pour déceler les comportements de personnes en détresse. « On fait ce travail d’information et de sensibilisation auprès du plus grand nombre de personnes possible pour qu’ils repèrent tôt une personne suicidaire parce que, habituellement, quand quelqu’un commence à l’être, il est beaucoup plus ouvert à être aidé », spécifie-t-elle. Le nombre de personnes qui ont des pensées suicidaires sérieuses s’élève à 144 000 par année au Québec, alors qu’environ 1100 finalisent leur geste.