Se réunir en mode coop

icone Culture
mercredi 5 octobre 2016
Se réunir en mode coop
Le directeur de la technologie de la boite de production numérique Turbulent, Benoit Beauséjour à la conférence sur le jeu vidéo du 30 septembre dernier. Crédit photo : Mathieu Gauvin
Le directeur de la technologie de la boite de production numérique Turbulent, Benoit Beauséjour à la conférence sur le jeu vidéo du 30 septembre dernier. Crédit photo : Mathieu Gauvin
Pour lancer sa deuxième année d’activité, l’Association de développement vidéoludique de l’UdeM (ADVUM) a tenu une conférence le 30 septembre dernier. Le groupe souhaite favoriser le développement du jeu vidéo, tout en faisant la promotion de la coopération entre les différentes facultés et en permettant le réseautage.

Codage, scénarisation, design visuel et création de trames sonores ne sont qu’une partie des différents éléments que doivent mettre en place ceux qui désirent se lancer dans la création de jeux vidéo. Appréhender tous ces éléments lorsqu’on fait ses premières armes dans le domaine peut paraître difficile. « En informatique, on évolue beaucoup en vase clos, estime l’étudiant à la majeure en informatique et président de l’ADVUM, Maxime Flageole. On peut passer notre scolarité sans avoir accès à un cours de musique ou de design. » Pour lui, l’ADVUM vient combler un manque dans le parcours universitaire des développeurs.

Il faut être bien entouré et se créer un réseau. On apprend par l’expérience. » Louis-Félix Cauchon Fondateur de la Guilde des développeurs de jeux vidéo indépendants du Québec et chargé de cours à la Faculté de l’aménagement de l’UdeM

« On a pu participer à une game jam l’an dernier où plusieurs équipes devaient créer un jeu vidéo en 48 heures, raconte l’étudiante à la mineure en études du jeu vidéo Marie-Claude Richer, qui participe à certains évènements de l’ADVUM. On voyait des gens de différentes facultés qui n’avaient jamais touché à certains logiciels de base, mais qui ont quand même réussi à proposer du contenu de qualité. » En organisant plusieurs activités mettant en relation des étudiants de différents domaines, ils souhaitent que tous apprennent les uns des autres, peu importe le niveau. Pour Marie-Claude, se faire la main en commençant à développer des jeux en indépendant, alors qu’on est étudiant, est un excellent moyen de développer ses compétences.

Selon le fondateur de la Guilde des développeurs de jeux vidéo indépendants du Québec et chargé de cours à la Faculté de l’aménagement de l’UdeM, Louis-Félix Cauchon, le Québec a besoin de plus d’entrepreneurs dans le milieu du jeu vidéo. « Je vois d’un très bon œil cette initiative, commente-t-il. Il faut être bien entouré et se créer un réseau. On apprend par l’expérience. »

Un lieu de rencontre

En plus de ce genre d’ateliers, l’ADVUM cherche à mettre les développeurs de demain en contact avec ceux d’aujourd’hui. Par exemple, par le biais de la promotion et de l’organisation de journées de réseautage ou de conférences comme celle qui a eu lieu le 30 septembre et qui recevait deux intervenants du milieu, venus discuter de leur expérience. « Nous souhaitons offrir aux étudiants l’occasion de se familiariser avec de nouveaux outils, explique Maxime. Par exemple, cette année, on projette de mettre en place une journée de formation pour les étudiants avec le logiciel Unity [NDLR : Un moteur de jeu 3D]. » Pour lui, le but est de permettre de mieux outiller les étudiants et de leur donner l’occasion de prendre part à des projets plus complets et ambitieux que ceux qu’ils auraient pu démarrer en solitaire.

L’ADVUM se veut une association ouverte à tous, car le développement de jeux vidéo est un travail d’équipe, selon son président. Cette dimension est primordiale si l’on souhaite créer un jeu intéressant qui fait appel à plusieurs sens. Comme le rappelle M. Cauchon, le but d’un jeu vidéo n’est pas uniquement d’avoir un bon game-play. « Ce qu’on cherche en jeu vidéo, c’est de créer une expérience, explique-t-il. Dans ce contexte, produire une ambiance avec tous les outils esthétiques à notre disposition s’avère aussi très important ». Pour lui, c’est l’originalité et les émotions vécues qui rendent un jeu mémorable avant tout.