Se baigner dans le Saint-Laurent

icone Societe
Par Pascaline David
mardi 11 octobre 2016
Se baigner dans le Saint-Laurent
L'équipe d'Info-Baignade, de gauche à droite, avant plan: Catherine Ménard, Samuel Letellier-Duchesne, Arrière plan : Émile Sylvestre, Joseph de Raphélis-Soissan , Loubna Benyahya, Naysan Saran et Nicolas Fortin St-Gelais
L'équipe d'Info-Baignade, de gauche à droite, avant plan: Catherine Ménard, Samuel Letellier-Duchesne, Arrière plan : Émile Sylvestre, Joseph de Raphélis-Soissan , Loubna Benyahya, Naysan Saran et Nicolas Fortin St-Gelais
Des étudiants de Polytechnique Montréal, de l’École de technologie supérieure (ÉTS) et de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ont remporté la finale du défi AquaHacking. Ils ont inventé Info-Baignade, une application intelligente informant les citoyens qui désirent se baigner dans le fleuve de la qualité de l’eau.

« Le but d’un hacking est de développer une technologie en peu de temps pour rendre un service, explique l’étudiant au doctorat en génie civil à Polytechnique Montréal Émile Sylvestre, membre de l’équipe gagnante. Dans le cadre du concours AquaHacking, le but était de favoriser l’accès au Saint-Laurent, de redonner le fleuve aux citoyens. » L’équipe d’Info-Baignade a développé une technologie permettant à ses utilisateurs d’être informés en temps réel de la qualité de l’eau du Saint-Laurent, à divers points de baignade.

« L’application est basée sur un modèle d’intelligence artificielle, l’analyse neuronale, une technologie assez récente en environnement », dévoile Émile, dont le sujet de doctorat porte sur les variations de contamination des sources d’eau. L’idée a émergé lors des premières journées d’information du concours. « On a passé trois mois intensifs à développer notre prototype grâce aux données ouvertes fournies par la Ville de Montréal », indique-t-il.

L’application est fonctionnelle, mais pas encore disponible au grand public puisque l’équipe attend des informations de la Ville et d’Environnement Canada sur les pluies et les débits des cours d’eau, entre autres. « On a déjà des données sur la future plage de Verdun, sur celle de l’Horloge et sur le parc Clément-Jetté, avec lesquelles on a bâti notre modèle », révèle Émile.

L’équipe, composée de huit membres de divers horizons, a remporté la somme de 10 000 dollars pour développer son projet lors du sommet AquaHacking, évènement de sensibilisation aux enjeux autour du fleuve Saint-Laurent et incubateur de solutions. Les gagnants visent un lancement de l’application courant 2017 pour la ville de Montréal. Les Trois-Rivières et Ottawa pourraient bien aussi profiter d’une application similaire.