Actualites

S’approprier l’espace public par le son

Obtenue dans le cadre du concours Sporobole, cette résidence permettra à Alexis Langevin-Tétrault de concevoir une installation sonore unique. Celle-ci sera diffusée en permanence sur les 16 haut-parleurs de l’allée passante du centre. « Je veux m’imprégner des sons environnants, raconte-t-il. L’idée n’est pas d’être en compétition avec ce qui se passe déjà là, mais de faire une pièce harmonieuse avec l’esprit de l’endroit. »

Le finissant s’inspire notamment des textes du géographe Henri Lefebvre sur l’urbanité et ses réflexions sur la manière de transformer, d’investir les lieux fonctionnels de la société. « Ce qui m’intéresse, c’est d’amener les passants à changer leur perspective du quotidien », explique-t-il.

L’utilisation des nouvelles technologies en musique peut s’apparenter à un défi, surtout dans la réception d’une œuvre, parfois très technique et difficile à aborder. « La spécificité de ma pratique est que je fais beaucoup de performances, je joue avec de vrais objets, précise le compositeur. L’idée est d’incarner cette musique comme une musique instrumentale, on communique une émotion et on peut lui redonner une âme. »

« Je ne me définis pas comme un artiste numérique, mais comme un artiste tout court », ajoute Alexis. Dans les années à venir, son objectif est de sortir du réseau de l’art numérique pour intéresser un public plus large, qui n’est pas nécessairement spécialiste.

Avant le début de sa résidence et son entrée à la maîtrise à l’automne, Alexis Langevin-Tétrault a déjà plusieurs projets. Le quatuor QUADr qu’il forme avec des collègues du programme de musiques numériques livrera une performance au festival Mutek ainsi qu’à la Biennale internationale d’art numérique.

Partager cet article