Remaniement des fonds destinés à la recherche

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Par Ève Dubois-Bergeron
vendredi 30 janvier 2015
Remaniement des fonds destinés à la recherche
(Crédit photo : Charles-Antoine Gosselin)
(Crédit photo : Charles-Antoine Gosselin)
C’est dans un climat plutôt tendu qu’a eu lieu la première assemblée universitaire de 2015 au pavillon Roger-Gaudry le 19 janvier dernier alors que les enjeux des coupes budgétaires continuent d’occuper l’avant-scène. La direction de l’UdeM a dû défendre ses efforts de restriction des dépenses, jusqu’à la légalité de certaines interventions.

La question du transfert de sommes octroyées à la recherche vers d’autres secteurs de l’Université a notamment été abordée. « Est-ce que c’est légal, sur le plan des fonds de recherche, de prendre des sommes d’argent pour régler disons des arriérages de conventions collectives ? », a demandé le professeur de philosophie et membre du conseil exécutif du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UdeM, Frédéric Kantorowski, à la vice-rectrice aux ressources humaines et à la planification, Anne-Marie Boisvert.

Des questionnements partagés par certains membres de la communauté professorale. « Je dénonce le fait que l’argent de la recherche soit dépensé n’importe comment », déplore le professeur du département de physique Luc Stafford.

La nécessité de remplacer les professeurs qui prennent leur retraite a également été revendiquée.

Le recteur Guy Breton a fait valoir son travail de représentation auprès du gouvernement et sur la scène publique. « Je suis le seul recteur à m’être exprimé dans les médias, j’aurais aimé que nous soyons plus nombreux », a-t-il soutenu.

M. Breton a relaté avoir exprimé le désaccord et l’inquiétude de la communauté universitaire lors de rencontres avec le premier ministre Philippe Couillard et le ministre et président du Conseil du trésor, Martin Coiteux. « Les choses ont été dites très clairement », a rapporté le recteur.

Les interventions spontanées étaient si nombreuses dès l’adoption du procès-verbal que le président de séance Pierre Moreau a cru bon de rappeler l’existence d’une période de questions. Le recteur a également nié la crainte, évoquée lors de la dernière assemblée, d’une mise sous tutelle de l’Université.