Réflexions sur l’ALÉNA à HEC Montréal

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Par Thomas Martin
jeudi 25 janvier 2018
Réflexions sur l’ALÉNA à HEC Montréal
L'ALENA est entré en vigueur le 1er janvier 1994. (Crédit photo : Wikimedia Commons I Alex Covarrubias)
L'ALENA est entré en vigueur le 1er janvier 1994. (Crédit photo : Wikimedia Commons I Alex Covarrubias)
L’accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) sera au cœur des discussions d’une table ronde ce vendredi à HEC Montréal. L’exercice se tiendra sur fond de renégociations tripartites entre le Mexique, les États-Unis et le Canada, du 23 au 28 janvier, à Montréal.

« On va discuter des questions qui fâchent un peu », avance le professeur en droit international économique à la Faculté de droit et à l’Institut québécois des hautes études internationales (HEI) de l’Université Laval Richard Ouellet, invité pour cet événement. Des questions liées à l’agriculture, à l’énergie ou à la clause crépusculaire* seront abordées, poursuit M. Ouellet.

La renégociation actuelle est une initiative de l’administration du président américain Donald Trump, indique le professeur invité. « Que ce soit pendant les primaires américaines ou la course à la présidence, il a souvent dit que c’était un mauvais accord de libre-échange pour son pays, indique M. Ouellet. C’est dans sa stratégie, de rapatrier des emplois. Il n’y a pas de surprise. »

Du côté canadien, une possible fin de l’ALÉNA entraînerait la résurrection de l’accord de libre-échange bilatéral, signé en 1989, avec les Américains, assure le professeur. « Ça ne signifierait pas la fermeture des frontières », tempère-t-il.

M. Ouellet estime que les Canadiens sont très conciliants dans ces négociations, surtout face à l’attitude agressive des Américains. Cette position pourrait néanmoins changer aux vues de leurs dernières avancées concernant la question de Bombardier et du bois d’œuvre, selon lui.

 

* Clause demandée par les États-Unis qui mettrait un terme à l’ALÉNA après cinq ans si aucun accord n’est trouvé.