Recyclage et entraide : la littérature n’a pas dit son dernier mot !

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mercredi 28 septembre 2016
Recyclage et entraide : la littérature n’a pas dit son dernier mot !
La librairie communautaire Le Puits du Livre se situe au coin Masson et 1e Avenue.
La librairie communautaire Le Puits du Livre se situe au coin Masson et 1e Avenue.
Pour lire à moindres frais, le recours aux ventes de livres usagés est souvent privilégié. Oui, mais où trouver les meilleures aubaines ? Pour épargner et protéger l’environnement, des organismes tels que les librairies communautaires ou le croque-livre se mettent au service de la culture. Des solutions de rechange, résolument engagées dans l’entraide et le recyclage… des mots !

Le coût des études pèse parfois bien lourd dans le portefeuille, imposant de faire des concessions, surtout quand il s’agit de se faire plaisir. Pourtant, en littérature, il n’est pas toujours nécessaire de débourser ! Les librairies communautaires, implantées un peu partout à Montréal, peuvent satisfaire autant la curiosité que le porte-monnaie. Un concept qui s’inscrit dans une vision écologique et qui permet, d’une pierre deux coups, de contourner certaines dépenses. Plus besoin d’économiser pour lire, car ces friperies littéraires s’adressent à tous et cherchent à promouvoir l’accessibilité à la culture.

Parmi les plus populaires, Le puits du livre, situé en plein cœur de Rosemont, a une vocation à la fois économique, culturelle et humanitaire. Réduire le gaspillage, rendre la littérature plus abordable et venir en aide aux plus démunis sont autant de défis que s’engagent à relever ses fondateurs. Le procédé est simple : les dons de livres sont redistribués gratuitement aux enfants ou vendus à prix réduit. Les profits sont ensuite versés à des œuvres caritatives, en soutien aux personnes sans emploi.

D’autres librairies pratiquent le recyclage de livres usagés, aux mêmes fins. La librairie philanthropique et la librairie Renaissance, par exemple, sont deux points de chute pour qui souhaite donner ses livres et en acheter à moindres frais. Les biens récoltés sont soigneusement triés, classés et vendus à des prix compétitifs et sans taxes.

La librairie philanthropique revend même ses produits en ligne, parmi une collection de livres sans cesse renouvelés et toujours plus diversifiés. Sur leur plateforme, vous trouvez autant de livres pour enfants que de romans de littérature classique, d’ouvrages sur l’art, de bandes dessinées et bien sûr, quelques incontournables québécois. Vous pouvez vous procurer des lots de six livres pour la somme de 15 $, ce qui revient à seulement 2,50 $ le livre, soit six fois moins cher que le prix d’un roman vendu dans une grande chaîne de librairie*.

Enfin, toujours dans le même esprit, l’initiative des Croque-livres, lancée en septembre 2014. Un réseau de boîtes, disposées un peu partout en ville, spécialement dédiées à la collecte des livres, mis à la disposition des passants. Libre à chacun de se servir ou de faire don de ses romans ou autre, et ce, pour le plus grand plaisir des autres lecteurs. Cette idée originale s’adresse principalement aux enfants, afin de les initier aux plaisirs de la lecture, dans un esprit de partage, respectueux des autres et de l’environnement.

Essayez, et vous verrez : la lecture a parfois meilleur goût quand elle ne mine pas votre portefeuille.

 

* À Renaud Bray, par exemple, la fourchette de prix se situe entre 10 et 15 $ (sans taxes) pour un roman. Et ça, ce n’est que pour le format de poche.