Récompenser l’inclusion

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Par David Brosseau
jeudi 29 novembre 2018
Récompenser l’inclusion
Selon le site internet de l’UdeM, le tiers des associations étudiantes du campus a participé au concours cette année. Photo : Courtoisie UdeM.
Selon le site internet de l’UdeM, le tiers des associations étudiantes du campus a participé au concours cette année. Photo : Courtoisie UdeM.
Pour la deuxième année consécutive, le vice-rectorat aux affaires étudiantes et aux études, en partenariat avec la FAÉCUM, a organisé un concours qui récompense les activités d’accueil respectueuses et inclusives de la rentrée 2018. Trois associations étudiantes y ont reçu des prix.

Après être arrivée en seconde place lors du concours de 2017, la Société des étudiantes et étudiants en réadaptation de l’UdeM (SÉRUM) a remporté l’édition 2018. « On essaye de mettre en place des mesures qui permettent à chaque étudiant de se sentir confortable et en sécurité dès le départ », détaille la coordonnatrice à la vie étudiante du SÉRUM, Émie Cournoyer.

« On s’est bien préparés et on a mis beaucoup d’efforts pour bonifier nos activités », développe Émie. L’association a présenté une vidéo d’animation intitulée Tea consent*, qui fait un parallèle entre les agressions sexuelles et la consommation de thé. La vidéo a été présentée à l’ensemble des nouveaux étudiants, même ceux n’ayant pas participé aux activités de la rentrée.

Un concours ouvert

Selon la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara, toutes les associations de l’UdeM peuvent participer au concours en remplissant un formulaire en ligne, dans lequel les activités d’accueil sont expliquées en détail. « Le comité avait une grille de notation avec différents critères, comme la créativité ou le fait de ne pas mettre l’alcool au premier plan », note-t-elle.

Un changement de culture

Mme O’Meara explique que l’UdeM a mis en place un programme de formation des étudiants responsables des activités d’accueil. « Les organisateurs doivent participer à une formation de trois heures, détaille-t-elle. Dans le cadre d’une activité de l’Université, ces formations-là sont obligatoires. » Cette dernière explique que les formations sont données conjointement par la FAÉCUM, par des agents de la Direction de la prévention et de la sécurité (DPS), et par le Bureau d’intervention en matière de harcèlement (BIMH).

Pour le secrétaire général de la FAÉCUM, Matis Allali, les formations proposées par l’Université permettent aux étudiants organisateurs de prendre conscience de leur responsabilité. « On parlait avant d’initiation, on a ensuite parlé d’intégration et aujourd’hui on parle d’activités d’accueil », indique Matis. Ce dernier dit vouloir enrayer les malaises et les situations inconfortables pour offrir des journées d’accueil inclusives aux nouveaux étudiants. Sur le site Internet de l’Université, le recteur a annoncé que le concours sera reconduit l’année prochaine.

*L’œuvre originale est britannique et a été diffusée par la police de la Thames Valley en 2015.