Publier ou procréer : un dilemme pour les chercheurs et professeurs

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Par Katy Larouche
vendredi 19 juin 2015
Publier ou procréer : un dilemme pour les chercheurs et professeurs
Crédit photo: Flickr/Jeffrey Zeldman https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/legalcode
Crédit photo: Flickr/Jeffrey Zeldman https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/legalcode
Difficile pour les chercheurs et professeurs universitaires de concilier travail et famille, indique le baromètre 2015 réalisé par le média français ÉducPros. Plus de la moitié des répondants soulignent que leur travail ne leur permet pas de garder un équilibre satisfaisant entre la vie professionnelle et la vie personnelle.

« La recherche est un métier prenant, explique la directrice adjointe des ressources humaines du Centre national de la recherche scientifique à ÉducPros, Isabelle Longin. C’est une passion. On y pense tout le temps, on a beaucoup de déplacements. »

C’est ce que confirment les résultats du baromètre 2015 d’ÉducPros sur le moral des professionnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, alors que 63 % des doctorants et 62 % des professeurs d’université estiment avoir vécu un tel dilemme au cours de la dernière année. Résultat : 27 % d’entre eux auraient choisi de privilégier la famille et 26 % auraient plutôt favorisé leur recherche, précise le sondage.

 Plus de pression chez les femmes

« Après mon congé de maternité, j’ai repris aux quatre cinquièmes [NDLR : quatre jours sur cinq], indique une répondante au sondage. Cela a été très mal perçu par mon entourage professionnel. On m’a fait sentir que si je ne m’investissais pas à 100 %, c’est que je n’étais pas faite pour ce métier et que je ne pourrais pas faire de carrière exemplaire en recherche. »

Le baromètre 2015 d’ÉducPros a sondé 2 200 professionnels de l’enseignement supérieur et de la recherche en France en avril dernier. Au total, 24 questions leur ont été posées concernant leur moral, leurs conditions de travail et leur vision de l’avenir. Parmi les répondants, 75 % travaillent dans des universités françaises.

Source : educpro.fr