Parrainage d’étudiants réfugiés: Réflexion en cours à l’Udem

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Par Timothée Beurdeley
mercredi 13 janvier 2016
Parrainage d'étudiants réfugiés: Réflexion en cours à l'Udem
Le comité local de l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) de l’UdeM tente de mobiliser les associations étudiantes et la direction du campus pour financer l’accueil d’étudiants réfugiés. Une réflexion en ce sens est en cours à l’Université.

« Pour le moment, il n’y a pas de programmes de parrainage d’étudiants syriens, mais nous annoncerons sous peu des mesures précises, explique le porte-parole de l’UdeM, Mathieu Filion. Nous sommes aussi à l’écoute dans le cas où des groupes souhaiteraient organiser une telle initiative.»

Pour l’anthropologue associée au Centre d’études et de recherches internationales à l’UdeM (CÉRIUM), Catherine-Lune Grayson, le désir d’aller à l’université fait partie du discours des réfugiés. « Le parrainage par des programmes comme le Programme d’étudiants réfugiés (PÉR) de l’EUMC est perçu comme la meilleure voie d’intégration, car elle donne accès à l’éducation et, plus tard, au marché du travail », explique-t-elle.

L’université comme lieu d’intégration

Une réflexion s’amorce à l’UdeM pour évaluer la possibilité de parrainer des étudiants réfugiés, selon la responsable du PÉR au comité local de l’EUMC et étudiante au baccalauréat en lettres et sciences humaines, Elvira Bigirimana. « Nous avons récemment abordé la question avec la FAÉCUM, explique-t-elle. C’est un projet qui demande beaucoup de préparation. Il faut solliciter les différentes associations étudiantes et les convaincre de solidariser leurs membres. »

L’étudiante a aussi pris contact avec la direction de l’Université l’an dernier pour qu’elle aide à prendre en charge les frais de scolarité des étudiants parrainés par l’EUMC. « L’adjointe à la vice-rectrice aux affaires étudiantes, Caroline Reid, s’est montrée très ouverte, mais il y avait des inquiétudes concernant la durée de la prise en charge, explique Elvira. Nous comptons relancer la direction sur cette question au cours de la session. »

Elle se réjouit de l’initiative de HEC Montréal d’accorder cinq bourses d’exemption des droits de scolarité à des étudiants syriens en septembre 2016. « J’espère que cela incitera l’UdeM à prendre aussi des engagements, souligne-t-elle. L’Université a une grande visibilité et notoriété ; elle gagnerait à se positionner sur cette question. » Elvira précise que le PÉR assure une prise en charge totale de l’étudiant pendant un an, afin de lui permettre de se consacrer pleinement à ses études et à son intégration. Elle espère que le comité de l’EUMC pourra parrainer des étudiants à l’UdeM au cours des prochaines années.