Prescription pour l’art

D’après le communiqué diffusé jeudi dernier par le MBAM, l’objectif de ces ordonnances est de faciliter le rétablissement des personnes malades en leur offrant une expérience enrichissante et relaxante. La docteure et vice-présidente de MFdC, Hélène Boyer, estime que le contact avec les œuvres d’art a un réel impact sur l’état de santé physique et mentale de la population. « De plus en plus d’études le démontrent », souligne-t-elle.

En décembre 2015, l’étudiante à la maîtrise en ergothérapie de l’UdeM Phuong-Diane Nguyen s’est penchée sur la question et a mené des recherches* en collaboration avec les chercheurs et professeurs de la Faculté de médecine Catherine Briand et Richard Boyer. Son étude vise à comprendre comment les programmes d’art communautaire contribuent au rétablissement des personnes présentant des problèmes de santé mentale, en se concentrant sur les clients de l’organisme Les Impatients.

Son étude, menée auprès d’un échantillon de 143 individus, démontre que les ateliers artistiques présentent de nombreux bienfaits sur les malades, notamment en brisant l’isolement et en permettant l’expression de soi. Ainsi, 87,1 % des interrogés ont constaté une amélioration de leur santé. D’après les recherches de l’étudiante, les ateliers ont d’ailleurs permis de diminuer le taux d’hospitalisation de 66 %.

L’étudiante indique également que recourir à ce genre de traitement artistique de la maladie entraîne une réduction de la stigmatisation des personnes sujettes à des troubles de santé mentale et favorise leur intégration. Les patients du MFdC pourront profiter des ordonnances pour le MBAM dès le début du mois de novembre.

* Le lien entre les ateliers artistiques des Impatients et le rétablissement : une étude exploratoire. Nguyen D, Briand C, Boyer R, décembre 2015.