Premier voyage aventurier

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Par Myriam Laplante El Haili
mardi 2 octobre 2012
Premier voyage aventurier
Pascal Dumont fait du pouce juché sur un panneau le long d'un route française. (Crédit : Pascal Dumont)
Pascal Dumont fait du pouce juché sur un panneau le long d'un route française. (Crédit : Pascal Dumont)

Partir à l’aventure en faisant du pouce et se retrouver au Festival de Cannes ? C’est possible. Voici quelques conseils pratiques pour réussir votre voyage sac-à-dos et vivre des expériences parfois insolites .

Où, quand et avec qui ?   

Bon nombre de voyageurs expérimentés proposent de commencer par des destinations faciles comme l’Europe ou la Thaïlande. «Choisir un endroit sécuritaire avec une forte communauté de voyageurs, et où il est facile de se faire comprendre», suggère Jennifer Doré Dallas, fondatrice du site internet de voyage Moi, mes souliers. Attention à    ne pas se retrouver submergé par la vague de touristes en période estivale. Pour cela, préférez le printemps et l’automne. Les températures y sont    plus agréables, et les billets d’avion et les auberges, moins chers.

Un premier voyage sac-à-dos peut paraître angoissant. Partager son expérience avec un ami est rassurant,  «surtout pour les femmes »,  remarque Leïla Côté, étudiante à l’Université de Sherbrooke et spécialiste du voyage improvisé en Méditerranée. «Après avoir marché une heure sous la pluie en Toscane, un bon samaritain s’est arrêté à notre hauteur pour nous proposer de monter dans son véhicule, raconte-t-elle. Assises parmi les   membres de sa famille déjà entassés au fond du camion, j’ai remarqué les clins d’oeil que son passager me faisait dans le rétroviseur, et le regard persistant du chauffeur sur mon amie qu’il appelait “bella, bella”. Quel soulagement d’arriver à la gare!»   

Surmonter la peur de partir   

«C’est plus facile d’avoir peur que d’oser, résume Mme Doré Dallas. Mais annoncer à nos proches notre intention de partir nous oblige à le faire.» Tout le monde ne sera pas d’accord avec votre projet, et certains essaieront même de vous décourager en vous racontant des anecdotes de voyages épouvantables. « À la veille de mon premier    voyage, mon grand-père était prêt à m’offrir une somme identique à celle que j’avais prévue, pour me persuader de ne pas partir. Mais il m’a félicitée de mon exploit une fois revenue au pays », raconte  Mme Doré Dallas. Voyager effraie, car cela implique de sortir de sa zone de confort. «C’est prendre des risques tout en suivant son instinct», renchérit  Pascal Dumont, photographe au Quartier Libre et auto-stoppeur en Europe et en Russie.

Le nerf de la guerre: le budget   

Les plus téméraires partent en Europe avec un budget de 250 $  par mois, comme M. Dumont en Sibérie (6 000 km parcourus). Le budget dépend principalement du style de voyage désiré. Mme Doré Dallas avait prévu 5 000 $ pour son premier voyage de deux mois en Allemagne.

Que ce soit par le site internet  couchsurfing.com ou en envoyant un courriel à tous ses contacts avant de partir, dormir chez les gens permet  de découvrir le pays différemment. «J’ai pu faire la fête à l’Oktoberfest avec des Munichoises en habits traditionnels allemands», raconte Mme Doré Dallas.

Penser  à l’auto-stop   

L’auto-stop permet de vivre des moments uniques. «J’ai dormi dans une mosquée à Milan après être monté dans le véhicule de Mohammed en Suisse. L’appel à la prière m’a réveillé à 4 heures du matin, mais cette expérience a été    la plus belle de ma vie », se rappelle M. Dumont . L’arrivée sur le tapis rouge de Cannes à bord d’une limousine est une autre de ses anecdotes cocasses . «C’est en faisant du pouce en costard, afin de promouvoir le documentaire    Paris 888 auquel j’ai participé, que j’ai réussi à monter dans une limousine et à en descendre aux côtés des vedettes du festival!»