Mélanie Joly en deux points : « Pragmatisme et visionnaire »

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Par Tiffany Hamelin
jeudi 17 octobre 2013
Mélanie Joly en deux points : « Pragmatisme et visionnaire »
La candidate du Groupe Mélanie Joly a proposé des réponses aux étudiants très organisées et structurées. (Crédit photo : Pascal Dumont)
La candidate du Groupe Mélanie Joly a proposé des réponses aux étudiants très organisées et structurées. (Crédit photo : Pascal Dumont)

La candidate à la mairie de Montréal Mélanie Joly, du Groupe Mélanie Joly, était de passage à l’UdeM le mercredi 16 octobre dernier. Alors que la candidate s’est placée à la deuxième place des intentions de vote selon un sondage commandé par Radio-Canada, elle mise entre autres sur son pragmatisme pour convaincre les étudiants de lui faire confiance.

C’est pleine d’assurance que Mélanie Joly s’est exprimée devant près de 80 étudiants qu’elle a salués individuellement avant son allocution, stratégie qui la rapproche encore plus de son jeune auditoire. Quelques années plus tôt, Mélanie Joly était étudiante en droit à l’UdeM et présidente de l’Association des étudiants en droit (AED). « C’est sur vos bancs d’école que mon aventure politique a commencé », s’exclame-t-elle. Son charisme et son aisance ont séduit la salle.

Mélanie Joly insiste pour dire que la mairie de Montréal a besoin de « sang neuf » et met en avant le fait que Denis Coderre, son adversaire direct, n’amènera pas le renouveau dont a besoin Montréal à la suite des déboires de la commission Charbonneau. Elle précise cependant qu’elle « ne tient pas à changer la politique municipale. »

Vert comme Montréal

En plus d’assainir les pratiques à la mairie de Montréal, Mélanie Joly voudrait rendre Montréal plus verte. « Nous voulons développer les espaces verts pour qu’ils deviennent de vrais îlots de fraîcheur, précise-t-elle. C’est pour cela que nous planterons 300 000 arbres en plus du million déjà présent sur l’île. » Cette promesse rentre dans un programme de préservation de l’environnement au travers, notamment, de la réduction de l’émission des gaz à effets de serre. 

À l’instar du candidat pour Projet Montréal, Richard Bergeron, la politicienne voudrait que les jeunes d’aujourd’hui restent à Montréal après leurs études pour fonder leur famille. Pour cela, elle tient à rendre la ville la plus accessible possible. « Nous voulons éviter l’exil vers la banlieue, nous proposons donc d’augmenter le nombre de logements abordables et de développer les transports scolaires », ajoute-t-elle.

La Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM) a également insisté pour que la candidate s’exprime sur divers sujets touchant plus directement les étudiants, dont le prolongement des horaires de la ligne bleue, ce à quoi elle a répondu positivement. « Nous allons même développer un Système rapide par bus (SRB) qui permettra aux étudiants en dehors des lignes de métro de se déplacer plus facilement vers les campus », explique Mme Joly.

Le SRB sera calqué d’après un modèle utilisé à Bogota et impliquera 130 km de ligne de bus supplémentaires. Selon Mélanie Joly, ce projet coutera huit fois moins cher que le projet de 10 km de tramway du candidat Bergeron. « Nous voulons également que le SRB permette la diminution des voitures en ville et, par conséquent, réduise la consommation de gaz à effets de serre », ajoute-t-elle.

Taxes foncières

L’Association des étudiants en physique de l’UdeM a amené une nouvelle fois le problème des associations du campus taxées. La candidate a répondu qu’elle n’était pas au courant du dossier, mais qu’elle s’y attarderait prochainement. « Ce qui est évident, c’est que Montréal dépend trop des taxes foncières et que cela pourrait expliquer votre situation », a-t-elle répondu à l’exécutant. Malgré les critiques de ses adversaires, elle est certaine que son âge et son manque d’expérience ne seront pas un obstacle à son accession à la mairie.