Poly-Monde : l’étude du Japon et du Canada

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Par Edouard Ampuy
mardi 3 décembre 2019
Poly-Monde : l’étude du Japon et du Canada
Selon Laurent Montreuil, cette année le Japon a été choisi pour tout un florilège de raisons, son statut de pays hôte des prochains Jeux olympiques (JO) 2020 en est une. Crédit Photo : Poly-Monde 2019
Selon Laurent Montreuil, cette année le Japon a été choisi pour tout un florilège de raisons, son statut de pays hôte des prochains Jeux olympiques (JO) 2020 en est une. Crédit Photo : Poly-Monde 2019
Le comité Poly-Monde 2019, qui a passé trois semaines au Japon en mai dernier, a publié en novembre son rapport de mission. L’étude évalue le Canada et le Japon dans différents domaines, dont les médias, la robotique et le transport. Le point final d’un travail de plus d’un an, qui profite aux étudiants et aux entreprises.

Le 14 novembre, les 24 étudiants du comité Poly-Monde ont annoncé la publication du rapport de mission Japon 2019. Le coordonnateur de la mission 2019, Laurent Montreuil, explique que ce document est une étude comparative. « Il va comparer le Canada et Japon sur le plan social, technologique, économique et d’autres encore », détaille celui qui est également étudiant à la maîtrise en recherche en génie industriel sur l’innovation dans le système de santé à Polytechnique.

Cette année, l’équipe s’est concentrée sur trois secteurs : la mobilité urbaine, la technologie des médias et la robotique.

Les étudiants ont par exemple étudié le contraste entre les habitudes canadiennes et japonaises sur l’utilisation de la voiture et des transports en commun. « On se rend compte qu’on est beaucoup axés sur l’auto, alors qu’au Japon, ils ont développé une expertise en transport en commun », indique le coordonnateur. 

Le rapport souligne qu’au niveau des médias, le Québec et le Japon se ressemblent. Laurent affirme que par leur isolement linguistique, un attachement s’est développé autour des programmes télévisuels locaux.

« En robotique, il existe des expertises très complémentaires entre le Japon et le Québec, spécifie-t-il. On a un pôle en intelligence artificielle, et là-bas, ils ont un pôle coté hardware et au niveau des bras robotiques, puis des robots d’usines. »

Des visites industrielles

Pour rédiger ce rapport de 203 pages, le comité d’étudiants a multiplié les visites d’usines au cours de l’année. Laurent précise qu’une quarantaine d’entre elles ont été réalisées sur le sol canadien, dans la région de Montréal, et plus d’une trentaine ont été effectuées au Japon.

« On peut rencontrer des personnes en ressources humaines ou des gens qui travaillent sur le plancher à l’usine, précise-t-il. Les discussions peuvent porter sur des aspects techniques ou organisationnels et économiques. » Les rencontres, diverses, peuvent varier de la table ronde à la visite d’entreprise et d’usine. 

Si l’initiative Poly-Monde profite aux étudiants en leur ouvrant une fenêtre sur le monde du travail, elle peut également être bénéfique pour les entreprises. « Début 2019, on a rencontré la Société Radio-Canada, parce qu’elle fera la diffusion des Jeux olympiques, et qu’il s’agit d’un enjeu énorme au niveau technologique, illustre-t-il. Elle voulait voir la comparaison entre le Japon et le Canada. »

Financement

Chaque étudiant membre du comité Poly-Monde contribue au financement du projet à hauteur de 750 $. « Il y a aussi des entreprises qui vont commander le projet à hauteur de différents montants, déclare Laurent. Des anciens de Poly-Monde financent de leur poche, ainsi que des députés de l’Assemblée nationale, des sources publiques, privées, internes et externes à Polytechnique. »

Le coordonnateur précise que ce projet, qui existe depuis près de 30 ans, a vu passer presque 700 étudiants.

L’année prochaine, la vingtaine de nouveaux étudiants du comité partira en Islande et en Norvège.