Point d’ordre !

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Par Dominique Cambron Goulet
mercredi 26 mars 2014
Point d’ordre !
Illustration : Mélaine Joly
Illustration : Mélaine Joly

Le 39e congrès annuel de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM) s’est déroulé les 21, 22 et 23 mars derniers (Ce qu’il faut retenir). Après avoir vécu deux années de vives tensions, la plus grande instance étudiante de l’Université a retrouvé un calme relatif. Cette atmosphère de collégialité a permis des débats plus respectueux que par les années passées. Toutefois, moins de questions de fond ont été débattues et des points importants restent litigieux.

Encore une fois, la transparence a été au cœur des enjeux discutés lors du congrès. Pour la première fois, les journalistes de Quartier Libre (QL) ont eu un droit de parole et ont été admis lors du huis clos sur le budget. Ce soucis de transparence, qui émane d’associations étudiantes membres de la Fédération et non du bureau exécutif (BE), est un pas de plus dans la bonne direction.

L’an dernier, les journalistes avaient été exclus des discussions sur le budget et le congrès avait refusé qu’une version agglomérée de celui-ci soit accessible au grand public. Est-ce pour cette raison également que le budget aggloméré n’a pas été publié dans le journal cette année contrairement à celui de 2012-2013 paru à l’endos du 10e numéro du 20e volume de QL ?

Dans leurs rapports annuels, plusieurs membres du BE ont souligné que la FAÉCUM devait se faire connaître davantage auprès de sa base, notamment auprès des étudiants internationaux. Elle doit donc utiliser tous les outils à sa disposition afin de faire connaître ses agissements, y compris QL. Plusieurs délégués se sont également demandé si la Fédération avait un problème de transparence ou plutôt de communication.

Pour moi, ces deux concepts vont de pair. En faisant preuve de transparence, on favorise forcément la communication. En publiant un budget, plutôt que de le rendre accessible seulement sur rendez-vous ou dans la section membres de son site web, la FAÉCUM montre plus clairement à tous les étudiants le travail qu’elle accomplit. Il indique aussi où vont les 13 $ que chacun de ses membres paie à chaque session.

Le Secrétaire général (SG) Vincent Fournier- Gosselin, qui entrera en poste le 1ermai prochain, s’est montré ouvert à la publication du budget aggloméré, mais remet cette décision entre les mains du Conseil central. (d’un SG à l’autre) À mon sens, le BE devrait être plus proactif et inciter lui-même cette parution.

Que, et surtout qui, craint au juste la FAÉCUM? Depuis la publication dans nos pages du budget aggloméré l’an dernier, tous peuvent savoir que la Fédération gère plus de 2 M$ chaque année. Un montant qui a assurément augmenté avec la hausse de cotisation de 2,50 $ par étudiant par session depuis l’automne 2013. Les revenus issus de ces cotisations avoisinent maintenant 1,2 M$. En quoi rendre ces informations publiques nuirait à la Fédération? La publication faite l’an dernier n’a entraîné aucune conséquence néfaste. Aucun « ennemi » de la FAÉCUM n’a instrumentalisé ces chiffres à des fins malicieuses.

Des temps de parole réduits

Jouissant d’une ambiance très amicale le samedi, le congrès avait réussi à compléter tous les points à l’ordre des deux premiers jours. Toutefois, la journée du dimanche a pris énormément de retard. Pour les élections du BE, six candidats n’ont eu droit qu’à un temps de présentation de deux minutes et une période de questions de dix minutes. Auparavant, les deux candidats au poste de Coordonnateur aux affaires externes ont eu droit à un temps de présentation de cinq minutes et quinze minutes de questions. Le candidat au poste de Secrétaire général a, quant à lui, répondu durant vingt minutes à l’assemblée.

Par rapport aux deux candidats au poste de Coordonnateur aux finances et services, ce temps de parole était disproportionné. Le premier candidat, Guillaume Côté, a répondu à plus de quarante minutes de questions tout comme sa vis-à-vis, Jolianne Bolduc. Plusieurs associations étudiantes se sont opposées à la réduction des temps de parole des candidats. Six d’entre elles ont d’ailleurs tenu à marquer leur dissension au procès-verbal.

Il est déplorable que les débats se voient ainsi réduits faute de temps. Surtout si l’on considère que le SG sortant, Tiago Silva, a fait un discours de motivation et de remerciements de plus d’une heure. Je ne dis pas qu’il n’est pas important de remercier, mais les débats électoraux devraient primer sur ceux-ci. Les officiers sortants pourraient s’exprimer au moyen d’une lettre, ce qui économiserait beaucoup de temps. Année après année, le congrès se termine aux petites heures du matin et ce sont toujours les élections qui écopent. Encore une fois, les élections pour la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) n’ont pu se tenir, faute de temps. Il est grand temps que la FAÉCUM se penche sur ce problème récurrent.

Question préalable.