Plaintes 2.0

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Par Marianne Castelan
mercredi 23 janvier 2019
Plaintes 2.0
Pour concevoir cette plateforme, l'UdeM a lancé un appel d'offres en 2017. Photo : archives Quartier Libre.
Pour concevoir cette plateforme, l'UdeM a lancé un appel d'offres en 2017. Photo : archives Quartier Libre.
Depuis la rentrée d’hiver 2019, l’UdeM s’est dotée d’une plateforme de signalement des actes répréhensibles. Conçue pour compléter efficacement le système de plaintes déjà en place, cette dernière assure l’anonymat des plaignants.

« L’avantage d’un tel outil est que peu importe le sujet de la dénonciation, le plaignant peut utiliser la plateforme », explique la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara. Elle ajoute qu’il s’agit d’un outil de plus pour la communauté universitaire.

Selon le site Internet de l’UdeM, les plaintes, une fois déposées sur la plateforme, sont revues par le secrétaire général, qui établit sa recevabilité. Si celle-ci est validée, elle sera ensuite transmise au service correspondant.

Anonymat garanti

« La plateforme est gérée et hébergée à l’externe par un fournisseur québécois qui n’en est pas à ses premières armes en la matière », détaille Mme O’Meara. Elle ajoute que cette entreprise a déjà comme clients des services policiers et des municipalités.  

Selon la porte-parole, l’anonymat des plaignants est garanti par un système de cryptage complexe. « Lorsque quelqu’un enverra un message par l’intermédiaire de la plateforme, un code lui sera attribué, précise-t-elle. Durant le processus, ce sera ce code qui sera utilisé pour communiquer avec la personne. »

Une première au Québec

Mme O’Meara explique qu’à sa connaissance, l’UdeM serait la première université au Québec à s’être dotée d’un tel outil. « Il faut savoir que la loi de Québec nous demandait d’adopter une politique, ce que nous avions depuis un an », précise-t-elle. Elle ajoute que l’UdeM a décidé d’aller plus loin, en mettant cette plateforme à disposition de la communauté de l’Université.

« Avec la nouvelle loi adoptée par Québec, le Protecteur du citoyen s’est vu attribuer des pouvoirs et responsabilités en plus », observe Mme O’Meara. Elle conclut que celui-ci pourrait ainsi intervenir dans le cadre de cette loi, si un plaignant se dit insatisfait.