MITACS, bien plus que des mathématiques

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Par Christiane Dumont
mardi 6 septembre 2011
MITACS, bien plus que des mathématiques
(Crédit photo : Vox Photo / flickr.com)
(Crédit photo : Vox Photo / flickr.com)

(Crédit photo : Vox Photo / flickr.com)

L’organisme MITACS (acronyme en anglais qui signifie «mathématiques des technologies de l’information et des systèmes complexes ») fait le pont entre des centaines de chercheurs et quelque 460 entreprises et organismes du secteur public au Canada.

 

Ancien réseau de centres d’excellence en mathématiques, MITACS a abandonné ce mandat au profit du Réseau Mprime en mai dernier. L’organisme se concentre désormais sur le soutien de projets de recherche visant à attirer, à former et à retenir des talents au pays.

 

Selon Industrie Canada, la double entité, MITACS et Mprime, aura reçu plus de 64 millions $ d’agences et de ministères fédéraux et provinciaux ainsi que du secteur privé entre 1999 et 2012.

 

Le conseil d’administration de MITACS est prestigieux (voir encadré). Quatre de ses membres sont proches des conservateurs, et deux, des libéraux. Si la plupart des administrateurs appartiennent au monde des affaires, deux sont issus du milieu universitaire.

 

Dans le cadre de son programme Accélération, le MITACS invite les doctorants à résoudre des problèmes concrets dans des entreprises où ils sont reçus comme stagiaires. Leur salaire est assuré à égalité de parts par l’entreprise hôte et MITACS.

 

Les projets sont examinés par le Comité d’évaluation scientifique, qui réunit des professeurs de six universités canadiennes aux champs d’études variés : mathématiques, génie, chimie, géographie environnementale, urbanisme et géologie.

Un conseil d’administration en PPP : prestige, pouvoir et politique

Brad Bennett préside le conseil depuis avril 2011. Il est président d’une société immobilière et de gestion, McIntosh Properties Ltd., et membre du Conseil consultatif exécutif de l’Institut Fraser, un groupe de recherche néoconservateur.

Nassif Ghoussou est chercheur à l’Université de Colombie-Britannique. Il est aussi directeur scientifique dela Banff International Research Station, un institut de recherche en mathématiques.

Jocelyne Côté-O’Hara est une spécialiste des communications. Elle a été analyste financière pour le Conseildu Trésor à Ottawa.

Marie Rajic a été première porte-parole du gouvernement Harper en Alberta. Elle est actuellement directricerégionale chez TransCanada Corp., une société de transport de gaz naturel à grande échelle.

Philippe Gervais figurait au nombre des 100 lobbyistes les plus influents au Canada en 2009 selon The HillTimes, un hebdomadaire en ligne indépendant d’Ottawa. Il assure la vice-présidence du comité exécutif du MUTEK, un festival de musique électronique montréalais.

Linda Oliver est vice-présidente de l’Association canadienne de la technologie de l’information. Elle a de plusété directrice du Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme.