Numéro spécial « autochtones » de la revue Possibles

icone Societe
Par Pascaline David
jeudi 14 avril 2016
Numéro spécial « autochtones » de la revue Possibles
Dans la culture amérindienne, un capteur de rêves ou attrapeur de rêves est un objet artisanal ojibwé appelé asubakatchin composé d'un anneau, généralement en saule, et d'un filet lâche. (photo : pixabay.com)
Dans la culture amérindienne, un capteur de rêves ou attrapeur de rêves est un objet artisanal ojibwé appelé asubakatchin composé d'un anneau, généralement en saule, et d'un filet lâche. (photo : pixabay.com)
La revue Possibles publie un numéro spécial entièrement consacré aux nouvelles mouvances autochtones. Des auteurs, dont trois professeurs et deux étudiants de l'UdeM y ont collaboré sous formes de créations originales et essais sociaux, culturels et spirituels.

Trente auteurs, principalement issus de communautés autochtone, ont participé à la revue avec des textes touchant aux enjeux sociaux, spirituels, culturels et poétiques de la nouvelle mouvance autochtone. « Les thèmes abordés sont les mouvements populaires grassroot comme Idle No More, la justice et la sécurité pour les femmes autochtones ou encore la souveraineté des terres autochtones jamais cédées par traité ou acquis par guerre », indique la professeur de français langue maternelle au département de didactique de l’UdeM Ève-Marie Langevin qui a coordonné le numéro.

C’est la première fois que la revue Possibles aborde le thème autochtone en quarante ans de publications. « Je me suis toujours intéressée à ces questions mais je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer d’autochtones avant les manifestations d’Occupons Montréal en 2011, explique-t-elle. Des gens de la communauté mohawk sont venus discuter et la rencontre a généré beaucoup de réflexions et d’intérêt. » Si le numéro traite de sujets sombres comme les pensionnats autochtones, il apporte toutefois un angle plus positif que la plupart des nouvelles dramatiques entendues régulièrement dans les médias selon Mme Langevin.

Les artistes ont été approchés en fonction de leurs actions politiques ou de leur travail artistique. « Chacun a pu s’exprimer sous la forme d’essais, de textes poétiques ou de créations originales », indique l’enseignante. On compte notamment l’entrevue avec la cofondatrice du mouvement Idle No more Widia Larivière, un texte du chef héréditaire algonquin Dominique T8aminik Rankin ou l’artiste et chargée de cours à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’UdeM Dolorès Contré Migwans.