Nuances d’hiver

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Par Rose Carine Henriquez
mardi 24 janvier 2017
Nuances d'hiver
L'auteur-compositeur-interprète Florian Seraul. Courtoisie Oumayma B. Tanfous.
L'auteur-compositeur-interprète Florian Seraul. Courtoisie Oumayma B. Tanfous.
Maison Brume lance Carnet d’hiver, le premier volet d’un projet intime en deux parties, le 31 janvier prochain à La Sala Rossa. L’EP qui est sorti le 20 janvier dernier transporte, apaise et laisse cette impression insaisissable de mélancolie.

La petite histoire derrière Maison Brume remonte à 2012, peu après l’arrivée à Montréal de l’auteur-compositeur-interprète Florian Seraul. « J’avais envie de créer un projet de musique francophone alternatif, raconte-t-il. À l’époque, je ne connaissais personne à Montréal ni la scène musicale. J’ai cherché un petit peu autour de moi, et j’ai fait un premier essai. » La vie sabbatique sort alors en 2013 et connaît un succès enviable pour une première expérimentation.

Puis, est venu le temps d’une pause qui a donné lieu aux prémices de l’album Les saisons d’être comprenant l’EP Carnet d’hiver et prochainement, Croquis d’été. Résolument émotif et personnel, Carnet d’hiver possède cet univers qui impose un temps d’arrêt à tous ceux qui écoutent. Il procure un contact immédiat avec les états d’âme de l’artiste qui a écrit les morceaux durant l’hiver 2014-2015. « Quand je parle du carnet d’hiver, c’est un ressenti, c’est l’hiver en moi, je me sens seul et je doute, confie Florian. Je vois tous ces gens sur les réseaux sociaux qui étalent leur vie. Il y a eu une espèce de remise en question, et c’est là que je me suis remis à l’écriture. »

 Les mélodies planantes de l’EP font écho à cette solitude et à cette recherche de soi dans les méandres ordinaires de la vie. Avec comme fond l’hiver, cette saison qui ne pardonne pas, qui traverse les quatre chansons telle une ombre. La poésie des paroles se marie bien avec l’idée derrière Maison Brume. « C’est vrai que c’est un terme ambigu et imprécis, mais pour moi, c’est révélateur d’images, de sensations, c’est ça qui me plaisait, explique Florian. J’ai envie qu’on ressente ce côté “On est perdus, on se cache en catimini dans la forêt, on vit hors du monde”. » Cette impression est bien présente et accompagne l’écoute pour une expérience introspective, accueillante.

 

Lancement de l’EP Carnets d’hiver

31 janvier | Sala Rossa | 18h30

Entrée libre