Nouveau pavillon étudiant

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Par Thomas Ethier
mardi 23 avril 2013
Nouveau pavillon étudiant
Le pavillon Satellites prendrait place devant la station de métro Université-de-Montréal. (Illustration: Courtoisie Olivier Lord)
Le pavillon Satellites prendrait place devant la station de métro Université-de-Montréal. (Illustration: Courtoisie Olivier Lord)

Le regroupement des étudiants en architecture (RÉA) a lancé le défi à ses membres de créer les plans d’un futur pavillon étudiant de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM), avec le concours PAVILLons. Le vernissage et le dévoilement des lauréats se tenaient le 12 avril dernier.

Les 12 participants ont bénéficié d’une grande latitude et n’avaient aucune contrainte quant à l’emplacement et aux coûts de construction. « L’UdeM impose des centaines de règlements pour les constructions sur le campus, jusqu’à l’utilisation de briques de couleur pêche, indique l’organisateur du concours et vice-président aux affaires externes du RÉA, Vincent Bourrassa. Mais on a voulu laisser libre cours à l’imagination des étudiants. »

 

Réunir les campus

Un bâtiment circulaire se dresse au pied de la montagne, près de la station de métro Université-de-Montréal. Des blocs de la même forme en sont extraits, puis sont disposés de Saint-Hyacinthe à Laval, sur tous les campus de l’UdeM. Cette création des étudiants en architecture Dany Courchesne, Olivier Lord, et Marc-Antoine Dufault leur a valu le Premier Prix et le Prix du public du concours. Le projet présenté dans le cadre de PAVILLons devait viser à dynamiser la vie sur le campus et à stimuler les échanges entre les membres des différents programmes.

Les architectes du pavillon étudiant Satellites désirent créer un lien qui unit les étudiants des différents campus de l’UdeM. « On a d’abord procédé à la construction d’un cercle, une forme « démocratisante », selon nous, explique Olivier Lord. Il s’agit ensuite d’y percer d’autres cercles qui formeraient les bases de constructions cylindriques. Celles-ci pourraient être implantées sur les différents campus rattachés à l’UdeM, un peu comme des satellites. »

Un tel projet évoque aussi l’idée de développer une plus grande cohésion entre les différents campus de l’UdeM, avec la délocalisation des facultés, les technologies numériques et les cours par correspondance. « En partageant ainsi des parties de ce pavillon, les étudiants hors campus seraient en quelque sorte sur le campus principal, avec nous, croit Dany Courchesne. Ces bâtiments seraient des centres de diffusion destinés à la vie étudiante. »

Le RÉA souhaitait également mettre l’accent sur le développement du campus de la montagne. « PAVILLons s’inscrit dans une volonté plus large chez les étudiants de l’UdeM de consolider le campus de la montagne, avant de s’étendre ailleurs, soutient Vincent Bourassa. On cherche à recréer une unité qui se perd à l’UdeM avec des projets de campus comme Laval et Outremont. » C’est notamment pour cette raison que le projet Satellites a remporté le concours.

 

Projet mis de côté par l’UdeM

L’idée d’un nouveau pavillon étudiant de la FAÉCUM se concrétise en 2006 par des tests de faisabilité sur le toit du garage Louis-Colin, un endroit déterminé par l’UdeM. La FAÉCUM assume alors 40 % des frais qui totalisent 38 500 $. Or, de récents tests de structures ont révélé que le garage Louis-Colin ne pourrait supporter une telle charge. Des travaux de solidification doubleraient les coûts de construction.

L’UdeM est donc plutôt réfractaire au projet, comme l’explique le coordonnateur aux affaires universitaires de la FAÉCUM, Mychel Pineault. « La FAÉCUM devra regarder vers d’autres espaces de la vie étudiante, suggère-t-il. Le projet pourrait prendre d’autres formes. Mais même si l’UdeM prend seule en charge le projet, la FAÉCUM serait fort probablement consultée et pourrait suggérer les idées des étudiants. » Au congrès de la FAÉCUM 2012, il avait été prévu que le projet du pavillon étudiant devait faire l’objet d’une question référendaire, mais elle n’a finalement pas été abordée.