Musique traditionnelle : l’É.T.É. arrive

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Par Louis-Philip Pontbriand
vendredi 22 novembre 2019
Musique traditionnelle : l’É.T.É. arrive
Le trio É.T.É. fait partie du paysage de la musique traditionnelle québécoise depuis 2015. De gauche à droite : Élisabeth Moquin, Thierry Clouette et Élisabeth Giroux. Photo : Amélie Fortin
Le trio É.T.É. fait partie du paysage de la musique traditionnelle québécoise depuis 2015. De gauche à droite : Élisabeth Moquin, Thierry Clouette et Élisabeth Giroux. Photo : Amélie Fortin
Le trio musical traditionnel québécois É.T.É. lancera son deuxième album ce soir au Petit Campus. Les quatre roses se veut un mélange équilibré d’airs classiques québécois et de compositions originales, selon le multi-instrumentiste Thierry Clouette. Le trio sera accompagné, pour ce concert, de quatre musiciens invités.

« Pour ce deuxième album, on s’est permis de rajouter quelques instruments, comme la basse et la guitare électrique, et de plus travailler les morceaux en studio », explique M. Clouette. Le diplômé en musicologie de l’UdeM précise que ce nouvel album se différencie davantage de ce que propose le groupe en concert. Le premier album de celui-ci, Le boire des minuits, est sorti en 2017. « Celui-là ressemblait pas mal plus à ce qu’on entendait quand on jouait tous les trois dans une chambre », précise-t-il.

É.T.É s’est formé en 2015, peu après le début d’une collaboration musicale entre les deux autres membres du groupe, Élisabeth Moquin et Élisabeth Giroux. « Elles ne sont pas restées un duo longtemps », souligne, en riant, M. Clouette, qui ajoute avoir interrompu pendant un an ses études au baccalauréat en musicologie afin d’étudier le bouzouki1 au Cégep de Saint-Laurent. Le musicien joue aussi de la guitare, de la guitare basse et du le banjo, en plus de faire de la podorythmie.

Québécois, mais voyageurs

Mme Moquin, qui joue du violon et qui pratique également la podorythmie, annonce que le groupe va se produire à la mi-janvier prochaine au festival Folk Alliance, à La Nouvelle-Orléans, avant de s’envoler quelques semaines plus tard vers Glasgow, en Écosse, où il jouera au festival Celtic Connections. « C’est un des plus gros festivals de musique folk au monde, développe-t-elle. On prépare aussi une tournée de quatre semaines en Australie, de la mi-février à la mi-mars. »

M. Clouette constate qu’au Québec, la musique traditionnelle est rarement écoutée — et appréciée — comme un style musical à part entière. « Les cultures évoluent constamment, dans tous les pays du monde, observe-t-il. Au Québec, on est un peu déconnecté : à part au temps des fêtes et à la cabane à sucre, on n’a pas vraiment une vitrine au même titre que d’autres styles musicaux. Mais c’est une musique festive, assez riche et diversifiée. Il y en a pour tous les goûts ! » M. Clouette souhaite donc que les mélomanes tendent davantage l’oreille vers la musique traditionnelle, au-delà des chansons à répondre et autres morceaux grivois du temps des fêtes.

 

1. Bouzouki : un luth à manche long fretté, répandu en Grèce.