Mieux intégrer les professionnels de santé formés à l’étranger

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Par Timothée Beurdeley
mardi 10 mai 2016
Mieux intégrer les professionnels de santé formés à l’étranger
Le colloque analysera l’expérience des de la santé formés à l’étranger et des initiatives mises en place par des ordres professionnels, organismes d’employabilité ou établissements de santé afin de maximiser leur insertion.?????? Photo: Pixabay.
Le colloque analysera l’expérience des de la santé formés à l’étranger et des initiatives mises en place par des ordres professionnels, organismes d’employabilité ou établissements de santé afin de maximiser leur insertion.?????? Photo: Pixabay.
Le colloque « On m’a dit qu’il y avait du travail » organisé jeudi 12 mai à l’UQAM se penche sur l’intégration au Québec des professionnels de santé diplômés à l’étranger. Deux professeures et une doctorante en anthropologie à l’UdeM participent à ce rendez-vous organisé dans le cadre du 84e congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS).

L’insertion professionnelle des nouveaux immigrants dans le secteur de la santé pose des défis importants liés notamment à la reconnaissance des parcours universitaires et à l’accès aux formations. Cette journée est l’occasion de faire le point sur les enjeux de l’insertion de ces professionnels formés à l’étranger et de présenter des expériences d’insertion innovantes. « Nous espérons créer des ponts entre les différents milieux du secteur de la santé et proposer des pistes de solution, explique la doctorante en anthropologie à l’UdeM Marie-Jeanne Blain. L’objectif est de mieux comprendre la situation afin de l’améliorer. »

Mme Blain vient de soutenir son doctorat consacré à l’intégration des médecins diplômés à l’étranger. Elle présentera une partie de ses recherches lors du colloque. « Le parcours de ces médecins est semé d’embûches et d’incertitudes, explique-t-elle. Il y a au moins six institutions impliquées dans le processus de reconnaissance et les diplômés de l’étranger peuvent être disqualifiés à chaque étape. »

La Commission des droits de la personne et de la jeunesse s’est alarmée du « traitement discriminatoire » réservé aux médecins diplômés à l’étranger. Nombre de ces médecins sont contraints de recommencer leur parcours universitaire depuis le début, soit parce que leur cursus universitaire n’incluait pas tel ou tel cours, soit parce qu’ils n’ont pas exercé la médecine depuis plus d’un an. Ils doivent ensuite trouver une place en résidence. « Seuls 20 à 30 % de ces médecins trouvent une place en résidence, affirme Marie-Jeanne Blain. Il faudrait que les facultés de médecine fassent plus pour intégrer ces médecins, et qu’elles soient elles-mêmes mieux accompagnées pour les soutenir. »

Les autres professionnels de santé rencontrent des difficultés comparables qui seront documentées lors du colloque. Deux professeures et une étudiante à la maîtrise de la Faculté des sciences infirmières de l’UdeM examineront ainsi les stratégies mises en place par des réseaux communautaires ou institutionnels pour soutenir l’intégration des infirmières formées à l’étranger.

 

Colloque On m’a dit qu’il y avait du travail
Jeudi 12 mai – de 13 h à 17 h
UQAM – Pavillon Hubert-Aquin