Mieux intégrer les autochtones dans la recherche universitaire

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Par Thomas Martin
jeudi 10 mai 2018
Mieux intégrer les autochtones dans la recherche universitaire
L'Université du Québec à Chicoutimi accueille cette année le congrès de l'ACFAS. (Crédit photo : Khayman)
L'Université du Québec à Chicoutimi accueille cette année le congrès de l'ACFAS. (Crédit photo : Khayman)
Un colloque réunissant des chercheurs étudiant en milieu autochtone se tient aujourd’hui et demain dans le cadre du 86e congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS). L’occasion de s’interroger sur les relations entre les communautés des Premières Nations et le milieu de la recherche universitaire.

« En discutant ensemble, on s’est dit qu’on voulait mettre en place un lieu de discussions avec les différents acteurs impliqués, explique la doctorante au Département d’anthropologie de l’UdeM et coorganisatrice du colloque Carole Delmour. Ça tombait vraiment bien que l’ACFAS ait lieu à Chicoutimi puisque c’est un territoire traditionnel autochtone. » Elle organise cet événement avec plusieurs personnes, dont le doctorant en anthropologie à l’UdeM Paul Wattez. Les deux effectuent des recherches en lien avec les communautés autochtones québécoises.

Le colloque aura lieu ce jeudi ainsi que vendredi en matinée. « On s’est rendu compte qu’il y avait des réalités vraiment différentes entre les acteurs impliqués dans la recherche, que ce soit les chercheurs, les personnes des communautés autochtones ou les étudiants, détaille Carole. L’idée est de faire un état des lieux des formes de collaborations, des méthodologies et des relations qui se créent entre les universitaires et les membres des communautés. »

Carole et Paul pensent qu’il y a encore du chemin à faire pour intégrer les communautés autochtones dans le monde universitaire. « Étant donné qu’il n’y en a pas beaucoup, ils sont souvent très sollicités et vont avoir tendance à ne plus pouvoir répondre aux demandes qui sont faites dans les colloques ou pour de la recherche, estime Carole. Au niveau des professeurs, c’est pareil. Il y en a encore peu au Québec. »

Au-delà du monde universitaire, l’intérêt des doctorants est de voir comment les choses peuvent être faites différemment dans la diffusion de l’information. « On va discuter de la meilleure façon de restituer les recherches auprès des communautés », indique Carole. Il sera notamment question de la transmission dans les écoles auprès des jeunes, ajoute-t-elle.