Métro, travaux… dodo!

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Par Marie-Pier Chasse
jeudi 13 novembre 2014
Métro, travaux... dodo!
Un étudiant devrait dormir de 7 à 9 heures par nuit pour permettre aux hormones de la faim et de la satiété de se équilibrer
Crédit photo : flickr.com/clemsonunivlibrary
Un étudiant devrait dormir de 7 à 9 heures par nuit pour permettre aux hormones de la faim et de la satiété de se équilibrer
Crédit photo : flickr.com/clemsonunivlibrary
Quand on parle de gestion de poids, on pense spontanément à manger mieux et à bouger plus. Toutefois, une autre variable fait de plus en plus sa place dans l’équation : le sommeil. Comme étudiant, on sait que le sommeil est souvent une denrée rare que l’on insère entre deux remises de travaux et un examen. Mais est-ce que le fait de sacrifier les heures de sommeil est un choix judicieux ?
Les personnes qui dorment moins de six heures par nuit auraient davantage de chance d'être corpulentes.

Selon la National Sleep Foundation, une personne âgée de plus de 18 ans devrait dormir en moyenne de sept à neuf heures par nuit. Une nuit de sommeil est composée de différentes phases, dont celles de sommeil profond où le corps récupère. C’est à ce moment que les muscles se détendent, que le métabolisme ralentit et que les hormones, comme la leptine (hormone de satiété) et la ghréline (hormone de faim), sont régulées. Ces deux hormones jouent un rôle important dans le contrôle de l’appétit, mais nécessitent suffisamment de temps pour s’ajuster convenablement durant la nuit.

Dans son livre Prenez le contrôle de votre appétit… et de votre poids, le professeur de physiologie et de nutrition à l’Université Laval, Dr Angelo Tremblay, décrit les facteurs susceptibles de contribuer au gain de poids, dont la qualité et la durée du sommeil. Les recherches tendent à démontrer qu’une nuit trop courte augmente les risques de surpoids, tout comme le fait de trop dormir.

Les personnes qui dorment moins de six heures par nuit auraient davantage de chance d’être corpulentes. Cela s’explique par une production insuffisante de leptine et une plus grande sécrétion de ghréline. De plus, le manque de sommeil entraîne une légère baisse de sucre dans le sang (hypoglycémie). Devant un manque d’énergie, le corps est naturellement attiré vers les aliments qui lui en fourniront rapidement : souvent les aliments riches en sucre.

Plusieurs facteurs peuvent affecter la durée et la qualité du sommeil. On peut toutefois faire quelques petits ajustements dans notre quotidien pour mettre toutes les chances de bien dormir de notre côté, dont dormir à des heures régulières, limiter la consommation de caféine et se coucher quand la fatigue se fait ressentir (bâillement, lourdeur des paupières, picotement des yeux).

Si vous ne faites pas partie des Napoléon Bonaparte ou des Gregory Charles de ce monde qui se contentent de moins de quatre heures par nuit pour être complètement revigorés, il serait bon de revoir la place accordée au sommeil au quotidien et d’y consacrer le temps requis pour bien récupérer.

Pour en savoir plus:

  • Institut national de santé publique du Québec. TOPO : les synthèses de l’équipe nutrition-activité physique-poids. Numéro 4, septembre 2012
  • TREMBLAY, Angelo. Prenez le contrôle de votre appétit…et de votre poids. Les Éditions de l’Homme, 2010, p.73 à 82.