Métier culturel : lumières sur… Le critique d’art

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mercredi 30 septembre 2015
Métier culturel : lumières sur... Le critique d'art
« Je peux dire en sortant d'une exposition, dans la rue, ce que j'en ai pensé, mais le même propos écrit noir sur blanc dans le journal a une plus grande portée », explique le critique d'art du Devoir Jêrome Delgado. Crédit : Wikipedia / Creative Commons
« Je peux dire en sortant d'une exposition, dans la rue, ce que j'en ai pensé, mais le même propos écrit noir sur blanc dans le journal a une plus grande portée », explique le critique d'art du Devoir Jêrome Delgado. Crédit : Wikipedia / Creative Commons

Voir des œuvres d’art. Les apprécier, ou non. En parler, les commenter. En apparence, le métier de critique d’art peut sembler idyllique. À condition, bien sûr, d’être ouvert d’esprit et curieux, d’avoir un certain talent pour l’écriture et un sens aigu de l’observation, selon le critique d’art visuel au journal Le Devoir Jérôme Delgado. Si l’on sait apprécier une œuvre, on saura la critiquer. « Je peux dire en sortant d’une exposition, dans la rue, ce que j’en ai pensé, mais le même propos écrit noir sur blanc dans le journal a une plus grande portée », explique le critique.

Contrairement à l’universitaire, qui travaille « dans un contexte de recherche scientifique et de pédagogie », poursuit M. Delgado, le critique exprime son avis subjectif. Néanmoins, comme tout journaliste, il a une certaine légitimité grâce au média dans lequel il s’exprime. Et si les paroles s’envolent, les écrits, eux, restent. « C’est dans le temps que le travail d’un critique prend de la valeur », précise-t-il.

Jérôme Delgado a étudié l’histoire de l’art à l’UdeM et a fait ses premières armes au feu journal étudiant Continuum avant de travailler pour La Presse, CIBL et maintenant Le Devoir. Ironiquement, il conseille de ne pas chercher à devenir exclusivement critique. « Moi, j’ai voulu être journaliste généraliste, et c’est la critique d’art, la spécialisation, qui m’a ouvert les portes des médias. Aujourd’hui, aucun média n’a les moyens d’engager quelqu’un à temps plein pour faire ce métier », expose-t-il tout en soulignant que l’idéal est d’avoir plusieurs cordes à son arc.

Bien qu’il n’existe pas de diplôme miracle dans ce domaine, le baccalauréat en histoire de l’art de l’UdeM propose néanmoins des cours sur la critique d’art. Un diplôme en journalisme est également un bon atout.