Métier culturel : lumière sur… le/la bibliothécaire

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Par Maude Parent
vendredi 27 novembre 2015
Métier culturel :  lumière sur… le/la bibliothécaire
(Photo: Archives de Quartier Libre)
(Photo: Archives de Quartier Libre)

« C’est une vision très ‘‘moyenâgeuse’’ de penser que le bibliothécaire doit avoir lu tous les livres, exprime en riant le professeur titulaire à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information, Réjean Savard. C’est plutôt un spécialiste de l’information qui va savoir où trouver la bonne source, même au-delà des livres. On parle aujourd’hui de bases de données, de médias et de films par exemple. »

Le quotidien d’un bibliothécaire est d’ailleurs très variable selon le milieu de travail. « On peut être bibliothécaire pour Hydro-Québec comme on peut l’être pour un musée d’art », indique l’un des bibliothécaires de l’UdeM, Tommy Lavallée. Il est également possible de se spécialiser dans divers domaines, comme le catalogage en traitant l’information avec des commis et techniciens pour rendre les ressources accessibles. Un bibliothécaire peut aussi s’occuper de l’acquisition de documents grâce à des ententes ou encore travailler sur les références dans les bibliothèques universitaires. Ce faisant, il créera des liens avec les départements et professeurs pour être au courant de leurs besoins.

« Celui qui travaille dans une bibliothèque spécialisée va collaborer avec des chercheurs et pourra les aider à compléter leurs recherches alors que celui qui travaille dans une bibliothèque pour enfants va faire plus d’animation, par exemple à l’heure du conte », illustre M. Savard. Il est donc difficile de généraliser le quotidien d’un bibliothécaire. « C’est un emploi qui a plusieurs cordes à son arc, ajoute-t-il. Le bibliothécaire devient un médiateur entre le document, papier ou électronique, et l’utilisateur potentiel. »

Il faut un diplôme de deuxième cycle en bibliothéconomie pour obtenir le statut de bibliothécaire. « Ce qui permet d’attirer plus de gens, c’est qu’il faut d’abord un baccalauréat dans n’importe quel domaine », renseigne M. Savard. Bien que le diplôme de premier cycle puisse aider à se spécialiser, il est possible pour les étudiants de se réorienter une fois parvenu à la maîtrise. L’UdeM propose également deux certificats, en archivistique et en gestion de l’information numérique, qui offrent des formations complémentaires.