L’Université Laval devient carboneutre

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Par Camille Feireisen
vendredi 27 novembre 2015
L'Université Laval devient carboneutre
Crédit photo: Flickr/Elf-8 https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/legalcode
Crédit photo: Flickr/Elf-8 https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/legalcode
L’Université Laval est désormais le premier campus carboneutre du Québec. Grâce à des changements de comportements et quelques travaux entre 2006 et 2015, l’Université atteint son objectif de réduction de ses gaz à effet de serre de 27 %.

Pour l’année 2014-2015, l’impact climatique de l’Université a été nul. Pour obtenir ce résultat, l’Université a notamment entamé des rénovations et des constructions écoénergétiques pour réduire ses coûts de chauffage au cours des sept dernières années. « Notre objectif, c’est de contaminer la planète avec notre carboneutralité », a fièrement annoncé le vice-recteur exécutif de l’Université, Éric Bauce, en entrevue avec Le Soleil.

L’institution jouit de la plus grande forêt d’enseignement et de recherche universitaire du monde, qu’elle a pu mettre à contribution pour compenser près de 60 % des gaz à effet de serre (GES) qu’elle génère. Elle a également planté des arbres dans certaines zones non boisées de la forêt de Montmorency, entre Québec et Saguenay. Enfin, l’Université a dépensé près de 50 000 $ afin d’acheter des crédits carbone (représentant 14 % de son effort) pour financer des projets dans des écoles québécoises et le reboisement de la forêt amazonienne au Pérou.

Malgré les coupes budgétaires des dernières années, l’Universié Laval aurait profité de ses économies en chauffage, d’environ deux millions de dollars par année, selon le recteur de l’Université, Denis Brière. Parmi les gestes qui ont permis à l’UL de devenir carboneutre, se trouvent l’ajout d’une chaudière électrique au système de chauffage, la construction d’un centre de gestion des déchets dangereux alimenté par la géothermie et l’installation du superordinateur nommé Le Colosse qui récupère la chaleur de serveurs informatiques.

La carboneutralité du campus ne prend toutefois pas en compte les émissions émises par les véhicules qui y circulent chaque jour. Au Canada, seules quatre autres universités sont carboneutres et obéissent ainsi à une loi provinciale. Elles se situent en Colombie-Britannique.

Source : Le Soleil