L’Université Concordia veut lutter contre la culture du viol

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Par Camille Feireisen
lundi 31 août 2015
L’Université Concordia veut lutter contre la culture du viol
Crédit photo : Doug (cc FlickR) La réputation de l'Université Concordia est aussi en jeu, selon M. Shepard.
Crédit photo : Doug (cc FlickR) La réputation de l'Université Concordia est aussi en jeu, selon M. Shepard.
Les étudiants de Concordia vont entendre parler de prévention contre les violences sexuelles cette année. Le président de l’Université, Alan Shepard, compte mettre en œuvre les recommandations d’un rapport commandé en décembre 2014 et dont les conclusions viennent de lui être rendues.

Après plusieurs polémiques d’agressions sexuelles sur des campus américains l’année dernière, Alan Shepard a formé un groupe de travail chargé de réviser les politiques en matière de prévention et d’éducation sexuelle dans son université. Le groupe a examiné les politiques d’une dizaine d’universités du nord de l’Amérique et revu les documents produits par les gouvernements provinciaux, ainsi que les articles parus dans les médias au cours des derniers mois à ce sujet.

Dans l’optique d’améliorer la prévention, l’Université Concordia avait déjà annoncé en mai dernier l’ouverture d’un centre de ressources pour les victimes d’agression sexuelle avec, notamment, les services d’une travailleuse sociale. Selon la vice-présidente du groupe de travail de révision des politiques sur les agressions sexuelles, Lisa Ostiguy, Concordia bénéficie de ressources suffisantes pour améliorer la prévention contre les violences sexuelles.

Dans l’introduction du rapport, elle écrit ainsi que la culture du viol ne sera pas tolérée sur le campus et réitère les engagements de l’université. « Les comportements généralement associés à la culture du viol, comme les blâmes sur les victimes, le fait de normaliser la chosification sexuelle et la violence, sont absolument inacceptables dans la communauté de Concordia », écrit-elle dans l’introduction du rapport.

Le rapport préconise également d’éduquer davantage les étudiants en matière d’éducation sexuelle. Une étudiante sur quatre aurait subi une agression sexuelle selon les données tirées d’une étude du Centre canadien de la statistique juridique, menée en 2004 et en 2007. Aussi, selon Lisa Ostiguy, beaucoup de jeunes ignoreraient ce qu’est le consentement et manqueraient d’une bonne éducation sexuelle.

La réputation de l’Université Concordia est aussi en jeu, selon M. Shepard. « Je pense que les personnes choisissent leurs universités en fonction des programmes proposés, mais aussi en se basant sur les valeurs d’une institution », a-t-il déclaré en entrevue avec Montreal Gazette.

Source : Montreal Gazette