l’homme de la situation

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Par Coraline Mathon
vendredi 14 février 2014
l’homme de la situation
pendant presque 24 heures, sébastien va courir d’un bout à l’autre du pavillon 3200, jean-brillant. (crédit photo : Adil Boukind)
pendant presque 24 heures, sébastien va courir d’un bout à l’autre du pavillon 3200, jean-brillant. (crédit photo : Adil Boukind)

Le bureau exécutif de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM) est composé de neuf officiers. Parmi eux, le coordonnateur à la vie de campus (CVC), Sébastien Leclerc-Toupin, vit le traditionnel Party 2e étage comme la journée la plus intense de son mandat.

Le Party 2e étage a lieu à deux reprises, soit une fois à l’automne, dans le cadre de la rentrée FAÉCUM, et une autre à l’hiver, pour clôturer le Carnaval de la fédération étudiante.

Sébastien était le coordonnateur à la vie étudiante dans son association avant de se joindre au bureau exécutif de la FAÉCUM. La journée a commencé à 6 heures du matin pour Sébastien, qui est le pilier de l’organisation de la soirée. « Le Carnaval ainsi que la rentrée FAÉCUM, et donc le Party 2e étage, sont mon plus gros travail. Le reste du temps, je dois faire face à des situations plus ponctuelles », indique le CVC.

Dès son réveil, il doit s’assurer que toute la logistique de l’évènement est respectée et que la soixantaine de bénévoles aux commandes d’alcools et de nourriture sont prêts. Sébastien doit également penser à tous les détails matériels pour l’organisation de la salle ou encore prévoir la fin de la soirée avant même qu’elle ne soit commencée. «On appelle les taxis à l’avance pour les prévenir de faire des rondes dans le coin entre 2 heures et 3 heures du matin», informe Sébastien.

Sébastien est chargé de la gestion de tous les bénévoles ou acteurs de la soirée. C’est lui qui rencontre chaque groupe pour s’assurer que tout le monde sait ce qu’il a à faire. Après avoir pris en charge les bénévoles et les autres officiers de la FAÉCUM, Sébastien doit s’occuper de la rencontre avec la sécurité. À la suite des discussions avec les associations étudiantes lors d’un conseil central, la FAÉCUM a mis en place des mesures plus radicales afin de prévenir l’utilisation de la drogue du viol. «Je leur explique qu’il faut être doublement vigilants, annonce-t-il. Nous avons vraiment misé sur la prévention en faisant appel à plus d’agents de sécurité, en affichant plus de pancartes de sensibilisation et en utilisant des couvercles sur les verres.» Pendant toute la soirée, c’est lui que l’on contactera pour le moindre problème.

Party marathon

Vers 22 heures, des étudiants sont toujours à l’intérieur du pavillon Jean-Brillant, où a lieu la soirée. «La plus grosse corvée du 2e étage, c’est de faire sortir les gens », affirme Sébastien. Le CVC fait des allers-retours dans le bâtiment en encourageant la sûreté de l’UdeM à faire circuler les gens. « Tant que nous n’avons pas le go de la sûreté de l’UdeM pour nous dire qu’il n’y a plus personne dans le pavillon, nous ne pouvons pas ouvrir les portes pour le party», explique Sébastien.

Cependant, l’officier de la FAÉCUM est plus étonné qu’inquiet. «On n’a jamais été aussi prêts», constate Sébastien. En attendant que les étudiants puissent entrer, le CVC s’assure que tout le monde est au bon endroit et que les bénévoles ne manquent de rien. Il se charge du moindre détail, comme expliquer aux bénévoles comment coller leur pot de pourboire au bar ou installer de plus grosses poubelles à l’entrée pour la fouille. «On croise toujours les doigts pour que tout se passe bien», affirme le CVC.

À 22h41, les portes ouvrent et les premiers étudiants investissent le pavillon. La session dernière, le Party 2e étage avait commencé avec une trentaine de minutes de retard. La soirée est loin d’être finie pour Sébastien, qui continue ses allers-retours d’un bout à l’autre du 2e étage de Jean-Brillant. Il répond à chaque question des bénévoles et des officiers et s’assure que la sécurité est toujours bien placée. On contacte le CVC pour tout, que ce soit pour trouver de la glace supplémentaire ou pour informer tous les bars que de faux coupons d’alcools circulent. «À l’automne, je courais partout parce qu’on n’avait pas assez d’alcool et là je n’ai plus rien à faire», raconte Sébastien.

Durant la soirée, Sébastien est interpellé tant par ceux qui travaillent sur les lieux que par les étudiants. «Notre travail, c’est de garder un contact avec les gens, donc je suis toujours un peu partout dans les évènements des associations », précise le CVC. Sébastien ne prend aucune pause et continue ses va-et-vient. «Le plaisir, tu l’as dans l’organisation et à la fin, quand tu vois que le monde a passé du bon temps», ajoute Sébastien. L’une de ses principales tâches est de s’occuper des personnes en état d’ébriété et de les diriger vers l’équipe médicale ou vers la sécurité. «Je suis en éducation, donc gérer du monde saoul, c’est comme gérer une classe de maternelle!» ironise-t-il.

La fin de la soirée approche et les bénévoles commencent à distribuer des bouteilles d’eau aux personnes présentes sur les lieux. Sébastien s’assure que les DJ ont annoncé le last call et se met en position devant la sortie du pavillon. «Je vérifie que les gens qui sortent ne sont pas trop saouls, assure Sébastien. S’ils le sont, on va les arrêter.» Une équipe médicale installée dans la salle adjacente s’occupe du reste.

À 2h45, les lumières s’allument dans tout Jean- Brillant. La fin du Party 2e étage s’annonce pour les étudiants et la partie nettoyage débute pour Sébastien et ses bénévoles. Il parlera brièvement avec la sécurité une dernière fois en attendant leur rapport sur la soirée. La FAÉCUM fera une réunion récapitulative du Party 2e étage dans la semaine qui suit, mais pour l’instant, le CVC achève ses 24 heures de travail.