Les Mousquetaires retrouvent le sourire

icone Campus
Par Maxime.Dubois
mardi 15 novembre 2011
Les Mousquetaires retrouvent le sourire
En garde ! Les escrimeurs des Mousquetaires sont prêts à manier leur fleuret dans le gymnase du Collège Notre-Dame. (Crédit photo : Maxime Dubois)
En garde ! Les escrimeurs des Mousquetaires sont prêts à manier leur fleuret dans le gymnase du Collège Notre-Dame. (Crédit photo : Maxime Dubois)

En garde ! Les escrimeurs des Mousquetaires sont prêts à manier leur fleuret dans le gymnase du Collège Notre-Dame. (Crédit photo : Maxime Dubois)

Les escrimeurs du club Les Mousquetaires s’entraînent depuis le 5 octobre dernier dans une salle omnisports du collège Notre-Dame, après avoir occupé un local du CEPSUM pendant 35 ans. Au printemps dernier, Quartier Libre a rencontré la maître d’armes Tetyana Khalfaui qui était alors découragée de quitter les locaux de l’UdeM. Aujourd’hui, la bonne humeur reprend le dessus.

Pour Tetyana Khalfaui, la nouvelle salle « est un cadeau du ciel! » Non pas parce que Les Mousquetaires sont installés dans une ancienne église, mais parce que les conditions d’entraînement sont presque optimales. « Il nous reste encore quelques aménagements à faire, explique-telle. Mais dans quelque temps, tout sera parfait. »

La salle manque de lignes au sol pour délimiter les pistes de combat, et de fils permanents servant à « brancher » les escrimeurs. Mais comme son entraîneure, le président du club et escrimeur apprenti, Jean-Alexandre Perras, voit les choses aller dans le bon sens. « On a demandé de l’électricité, on l’a eue, dit-il. L’école est à notre écoute. Ça fait plaisir! » Le vestiaire qui servait aux prêtres par le passé sert de local pour ranger l’équipement. « La seule chose qui nous manque, poursuit Jean- Alexandre, c’est le bureau qu’on avait au CEPSUM. »

La bonne humeur affichée par Tetyana et Jean-Alexandre est également palpable lors des entraînements. On parle, on rit, mais surtout, on travaille. Un échauffement de trente minutes pour une séance de deux heures. « Retraite ! Fente ! En garde ! » L’écho de la grande salle fait raisonner la voix du maître d’armes ainsi que le souffle des escrimeurs qui soulage leur douleur. On souffre, mais la «méthode Khalfaui » fait ses preuves et les athlètes le savent. « Tetyana est dure dans sa façon d’être, explique Margaux Raab, mais c’est une personne en or qui aime son club. »

Après plusieurs mois d’incertitude durant lesquels le club craignait de se retrouver sans salle, les sourires réapparaissent sur les visages des escrimeurs. Une nouvelle preuve que Les Mousquetaires ne sont pas du genre à baisser les armes.

Londres après Pékin

Plusieurs des apprentis de Tetyana ont participé à de prestigieuses compétitions. Anissa Khelfaoui a, par exemple, défendu les couleurs de l’Algérie aux Jeux olympiques de Pékin en 2008. Âgée de 16 ans à l’époque, elle était la plus jeune des concurrentes. « Cela a été une très belle expérience, mais je ne me rendais pas vraiment compte de ce que je réalisais à ce moment-là, se souvient-elle. Maintenant je veux absolument aller à Londres en 2012. » Pour atteindre son objectif, la cégépienne s’entraîne 20 heures par semaine et doit aussi se classer parmi les 16 meilleures escrimeuses au monde.