Les jours à venir pour la scène locale

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Par Etienne Galarneau
lundi 1 juin 2015
Les jours à venir pour la scène locale
Une somme de 25 000 $ octroyée par la Ville de Montréal et l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal lui permettra de créer un organisme afin de promouvoir la scène musicale indépendante. Crédit photo: Flickr/mricon https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/legalcode
Une somme de 25 000 $ octroyée par la Ville de Montréal et l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal lui permettra de créer un organisme afin de promouvoir la scène musicale indépendante. Crédit photo: Flickr/mricon https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/legalcode
Après une saga légale débutée en novembre dernier, le bar de spectacles Le Divan Orange entame un nouveau chapitre de son existence. Une somme de 25 000 $ octroyée par la Ville de Montréal et l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal lui permettra de créer un organisme afin de promouvoir la scène musicale indépendante. Comment ce type d’investissements influencent-ils l’avenir du milieu culturel émergent?

Le Divan Orange avait accumulé plus de 17 000 $ d’amendes liées à du bruit excessif. Selon La Presse, une autre somme de 25 000 $ pourrait être versée pour financer les travaux d’insonorisation de la salle.

Selon le quotidien, l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal modifie dès le 1er juin 2015 la règlementation quant aux infractions de bruit causées par des personnes morales. Ces différentes initiatives provenant de la mairie de Montréal sont, certes, bénéfiques pour les établissements culturels de la ville, mais également pour les artistes et les organismes indépendants.

Les promesses : Microfaune

Les investissements assurés, à l’heure actuelle, concernent la mise en place d’un organisme appelé Microfaune. Le projet sert à rassembler sous un même toit, dans le bâtiment du Divan Orange, des promoteurs, des festivals ainsi que des professionnels du milieu de la musique indépendante. Ce regroupement a pour but de faciliter l’accès aux ressources pour les intervenants œuvrant sur la scène locale. Les différents partenaires du projet auront leurs bureaux dans le futur Centre de diffusion des arts et des musiques émergentes.

En offrant une infrastructure solide aux acteurs indépendants de la scène musicale, Microfaune promet d’alléger le fardeau administratif inhérent à la création d’un jeune projet. La gestion intelligente d’une telle ressource peut permettre un foisonnement, sinon une survivance, des différentes initiatives qui rendent le milieu culturel montréalais riche et diversifié.

Les espoirs : les législations

Si la mise sur pied de Microfaune peut être une bonne nouvelle pour la vivacité de la scène, ce sont les potentielles modifications aux règlements municipaux qui éveillent le plus d’espoir. D’après La Presse, l’arrondissement envisage de faire diminuer le montant des constats d’infraction liés au bruit pour les personnes morales, pour le faire passer à 600 $ (ce montant est actuellement de 1000 $) . Cette mesure a pour but d’alléger le fardeau financier des établissements culturels. En ce sens, cette diminution leur accorderait plus de liberté afin d’investir dans leurs infrastructures et dans des systèmes d’insonorisation.

Si une telle mesure est acceptée aujourd’hui, un message sans précédent sera envoyé par l’arrondissement Plateau-Mont-Royal envers les acteurs culturels de la ville. À travers cette modification au règlement municipal, on voit une volonté de la part des élus d’entrer dans une dynamique préventive plutôt que punitive. L’idée est donc que la Ville est ouverte au rayonnement et au développement de la relève dans les arts.

Avec un peu de chance, les Montréalais se sont levés ce matin dans une ville où il est de plus en plus facile de créer et de faire fleurir la culture locale.