Les étudiants handicapés subissent les coupes budgétaires

icone Societe
Par Anne Gabrielle Ducharme
vendredi 31 octobre 2014
Les étudiants handicapés subissent les coupes budgétaires
Les CIT permettent notamment d'adapter le poste de travail d'un employé handicapé selon ses limitations ou de lui offrir une compensation salariale lors de traitements médicaux.
Crédit photo : Pascal Dumont
Les CIT permettent notamment d'adapter le poste de travail d'un employé handicapé selon ses limitations ou de lui offrir une compensation salariale lors de traitements médicaux.
Crédit photo : Pascal Dumont
Dans la foulée des coupes budgétaires imposées par le gouvernement du Québec, les contrats d’intégration au travail (CIT) des personnes handicapées passeront aussi au couperet. En plus de toucher les handicapés employés par des organismes subventionnés, ce gel de budget risque aussi d’atteindre les étudiants en situation de handicap.

« Cela ne donne pas le goût d’aller aux études, juge la directrice de l’Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS), Laurence Perreault-Rousseau. Les chances de trouver un emploi pour un handicapé sont déjà très faibles, la coupe dans les CIT est une aberration. »

Les CIT sont des subventions allouées aux entreprises leur permettant d’embaucher des personnes handicapées, et ce sans avoir à débourser de frais engendrés par les limitations fonctionnelles du nouvel employé. Avec ce gel de budget, les subventions déjà allouées seront maintenues, mais aucune nouvelle subvention ne sera accordée.

« Je suis inquiète pour ma recherche d’emploi maintenant que les frais reliés aux mesures d’adaptation ne sont plus couverts par le gouvernement », explique la diplômée du DESS en intervention en déficience visuelle Stéphanie Michaud. Diplômée depuis juillet dernier, la non-voyante déplore que les employeurs manquent d’ouverture d’esprit par rapport aux handicapés et craint que ces coupes empirent la situation.