Les enseignants, bien outillés en français ?

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Par Rémi Authier
vendredi 16 mai 2014
Les enseignants, bien outillés en français ?
Crédit photo: Flick.com/Terra Nova
Crédit photo: Flick.com/Terra Nova

Une étude réalisée par une chargée de cours à l’Université du Québec en Outaouais, Geneviève Carpentier, révèle que plusieurs enseignants du niveau primaire ressentent une insécurité quant à l’utilisation de la langue française dans leur enseignement. Les étudiants dans divers programmes d’éducation perçoivent aussi des failles dans leur formation en français.

Comme le souligne Mme Carpentier, l’étude présentée cette semaine au congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS) n’est pas représentative de l’ensemble des enseignants de niveau primaire, puisqu’elle a été réalisée auprès de seulement 44 professeurs. Malgré tout, plusieurs témoignages contenus dans l’étude sont alarmants et ciblent un facteur de stress important chez les jeunes enseignants : la qualité de leur français.

En ce sens, Jessika Mercier, étudiante en 2e année au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire à l’UdeM, croit que la formation universitaire comporte des lacunes. « Nous n’avons qu’un seul cours de français au baccalauréat, mentionne-t-elle. Même si je ne ressens pas d’insécurité, je crois qu’il faudrait ajouter un cours, car ce n’est pas suffisant. »

Certains des enseignants établissent même un lien direct entre l’obtention de leur diplôme et le logiciel Antidote. Aussi, environ la moitié des enseignants sondés affirment avoir du mal à écrire le français correctement.

Toutefois, certains étudiants considèrent l’enseignement actuel comme étant acceptable. « Je ne me sens pas mal outillée, affirme Valérie Turgeon, étudiante de 3e année au baccalauréat en enseignement du français langue seconde. Mais, l’examen obligatoire en français pour les enseignants (TECFÉE) n’est pas une garantie de compétence ». Elle reconnaît par contre qu’elle ne rencontre pas les mêmes défis dans l’enseignement de français langue seconde.

Il semble donc que la formation en français pourrait être adaptée selon les programmes d’enseignements pour tenir compte de la réalité de chacun et donner des outils plus développés aux enseignants qui en ont besoin.