Les Brésiliens dans la rue pour l’université

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Par Thomas Martin
jeudi 16 mai 2019
Les Brésiliens dans la rue pour l’université
La police n'a eu à intervenir qu'à quelques reprises pendant les manifestations et aucun incident grave n'est à déplorer. (Crédit photo : pexels.com)
La police n'a eu à intervenir qu'à quelques reprises pendant les manifestations et aucun incident grave n'est à déplorer. (Crédit photo : pexels.com)
Des centaines de milliers de personnes, principalement des enseignants et des étudiants, ont défilé ce mercredi dans les rues des grandes villes du Brésil. Elles protestent contre des coupes budgétaires attendues dans le milieu universitaire.

Les manifestants sont descendus pour se faire entendre dans les rues de 188 villes du pays, dans le cadre de la manifestation la plus importante qu’ait connue le président Jair Bolsonaro depuis son élection le 1er janvier 2019. Ils réclament le dégel des subventions, mais ont également dénoncé d’autres aspects de la politique du nouveau président, comme le port d’armes et la réforme des retraites.

Aucun chiffre global n’est sorti, mais selon les organisateurs, 150 000 personnes ont manifesté à São Paulo, 70 000 à Salvador, tandis que la police en a dénombré 20 000 à Belém et 15 000 à Brasilia.

C’est l’annonce récente du gel de 30 % des subventions destinées aux universités fédérales qui a entraîné ce mouvement populaire. Dans un premier temps, le ministre de l’Éducation, Abraham Weintraub, avait annoncé cette décision contre trois universités, qu’il accusait d’agitations politiques, puis il a étendu ses propos à l’ensemble des universités.

Le président brésilien, en visite au Texas pour y recevoir un prix de la Chambre de commerce États-Unis–Brésil, a réagi en estimant qu’il s’agissait de « quelques idiots utiles, manipulés par une minorité experte qui compose le cœur des universités fédérales au Brésil », avant d’ajouter que, selon lui, il n’y avait pas de coupes budgétaires et que le gel était inférieur aux prévisions. Certains recteurs s’alarment devant une situation qui pourrait mener à la paralysie de leurs établissements.

Pour les syndicats qui ont appelé à cette mobilisation, il s’agit d’une répétition générale avant une grève nationale qui devrait se tenir le 14 juin prochain contre la réforme des retraites.