Les 50 ans du Département d’anthropologie : Au-delà d’Indiana Jones

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Par Mariam Moustakaly
mardi 6 mars 2012
Les 50 ans du Département d'anthropologie : Au-delà d'Indiana Jones

Dans le cadre du 50e anniversaire du Département d’anthropologie, le pavillon Lionel-Groulx accueille l’événement Le terrain de l’anthropologue. Des travaux archéologiques de nombreux professeurs de l’UdeM y sont exposés jusqu’au mois de juin. Cette exposition fait suite aux projections reliées au 40e anniversaire de la Faculté des arts et des sciences qui avaient soulevé peu d’intérêt.

Des photos et des artefacts archéologiques sont regroupés au pavillon Lionel-Groulx. (Crédit photo : Mariam Moustakaly)

En entrant dans la petite pièce tamisée du Carrefour des arts et des sciences du Pavillon Lionel-Groulx, on trouve environ 70 objets et documents de différents types : des reproductions d’artefacts archéologiques, de vieux carnets de notes dans lesquels les professeurs racontent leurs mésaventures, des permis de recherche, des manuels de langue, des tamis, etc. On découvre également des objets utilisés au quotidien par certaines communautés de l’Inde et du Cameroun, notamment. De nombreuses photographies et six extraits de films qui illustrent le travail de terrain viennent compléter le tout.

« L’exposition permet de faire découvrir aux étudiants toutes les sphères de l’anthropologie, estime Pauline Pourailly, l’organisatrice de l’exposition. On sort des clichés archéologiques des films Indiana Jones ou de la série américaine BonesCe genre d’exposition n’a aucun dessein nostalgique, explique Gérard Boismenu, le doyen de la Faculté des arts et des sciences dont le Dépar – tement d’anthropologie fait partie. «Les anniversaires emblématiques sont l’occasion de retracer le parcours de l’institution, de prendre contact avec les diplômés et de recréer des liens qui s’étaient rompus, estime-t-il. C’est une occasion de prendre à la fois du recul et de se situer dans le temps présent. C’est de dire “ce que l’on est” et “ce que l’on fait”.»

Apprendre des erreurs

Selon Pauline Pourailly, organisatrice de l’événement, « l’exposition permet de sortir des clichés archéologiques des films Indiana jones ou de la série américaine Bones ». (Crédit photo : Mariam Moustakaly)

M. Boismenu prévoit que cette exposition aura plus de succès que les projections organisées par le Département des études cinématographiques de l’UdeM quelques semaines plus tôt. Dans le Quartier Libre du 7 février dernier, il avait admis que les projections étaient intéressantes, mais que «ce ne fut pas extraordinaire du point de vue de la communication». Des projections au Pavillon des arts et des sciences accueillaient aussi peu que cinq à sept personnes.

Il prétend avoir appris des erreurs du passé. «La Faculté met de plus en plus de moyens pour la publicité des événements », témoigne-t-il. Pour cette exposition, aucune statistique d’affluence n’est pourtant comptabilisée. Les étudiants qui passent en grand nombre chaque jour dans le couloir tout près du Carre – four ne sont même pas amenés à visiter l’exposition puisqu’aucune publicité n’est affichée.

« Le Carrefour des arts et des sciences est récent et le volet de la communication est en devenir, admet l’organisatrice Pauline Pourailly. L’administration de l’UdeM est lente, et il faut être patient pour pouvoir obtenir quelque chose. » « Nous sommes mobilisés pour faire encore mieux prochainement, ajoute le doyen Gérard Boismenu. Nous apprenons à mieux exploiter nos installations, nos équipements et notre environnement.»

Carrefour des arts et des sciences, 3150, rue Jean-Brillant